Après avoir répondu, début décembre, à Human Rights Watch, le Maroc conclut l'année 2018 en réagissant à un rapport d'Amnesty International portant sur le procès des activistes du Hirak en première instance. «Les autorités marocaines expriment leur rejet catégorique de ce qui a été rapporté par l'organisation Amnesty International dans son rapport qui manque d'objectivité et d'impartialité», a indiqué hier la Délégation interministérielle aux droits de l'Homme dans un communiqué. «En l'absence d'une lecture juridique réfléchie du verdict initial, le rapport de l'organisation, basé essentiellement sur le doute, rend sa position incompatible avec les normes reconnues au niveau international, notamment les principes fondamentaux relatifs à l'indépendance de la justice», ajoute la même source. Les services de Chaouki Benyoub «s'étonnent fortement de la position d'Amnesty international, laquelle constitue une ingérence flagrante dans le travail de la justice». La Délégation interministérielle aux droits de l'Homme a annoncé, par ailleurs, qu'elle «publiera, dans les prochaines semaines, une réponse détaillée aux allégations rapportées» par Amnesty. Mi-décembre, AI a pointé dans un rapport les «irrégularités» ayant émaillé la procédure en première instance. L'ONG a notamment invité les autorités marocaines à «veiller» à ce que le procès en appel «ne se résume pas à un nouveau simulacre de justice émaillé de plaintes pour torture et autres violations du droit à un procès équitable».