L'abolition de la peine de mort au Maroc s'invite à nouveau à la Chambre des représentants. Le député Abdellatif Ouahbi (PAM) a adressé en ce sens une question orale au ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita. Il a demandé à connaître la position qu'adoptera le gouvernement marocain, en décembre prochain, à l'occasion du vote à l'Assemblée générale de l'ONU d'une nouvelle résolution à ce sujet. En 2016, le Maroc s'était rangé du côté des Etats ayant choisi l'abstention, alors que 137 membres des Nations unies s'étaient prononcés pour un moratoire de l'exécution de la peine capitale. La dernière exécution au royaume remonte à 1993. En 2014, le Conseil national des droits de l'Homme avait invité l'exécutif à rejoindre le camp des abolitionnistes. Néanmoins, des forces conservatrices au sein du gouvernement et l'Etat adoptent une autre position. La question de Ouahbi a été adressée également au ministre d'Etat chargé des droits de l'Homme, Mustapha Ramid, et au ministre de la Justice, Mohamed Aujjar.