Alors qu'il l'avait pourtant exclu lors de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron se dirige pourtant bel et bien vers un amendement de la loi de 1905 sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Objectif : accompagner la restructuration de l'islam de France, et notamment réduire l'ingérence étrangère, indique Le Monde, citant le journal L'Opinion qui s'est procuré l'avant-projet. «Les objectifs sont de responsabiliser les gérants des lieux de culte, de prévenir les dérives et de réduire l'influence étrangère», confie un conseiller du président à L'Opinion. Le gouvernement envisage de permettre aux futures associations cultuelles de «posséder et administrer» des immeubles affectés au culte pour en tirer des revenus locatifs, précise Le Monde, en vue de favoriser leur autonomie financière. Les associations cultuelles pourraient également bénéficier d'aides de l'Etat «pour réparations et rénovation énergétique», alors qu'elles ne reçoivent aujourd'hui aucune subvention publique. Le volet financier passe aussi par la transparence des fonds, qui supposerait de nouvelles obligations pour ces associations. De plus, le gouvernement prévoit que l'administration puisse s'opposer à tout apport supérieur à 10 000 euros (qui doit lui être notifié), et ce «aux fins d'assurer le respect de l'ordre public et de la sécurité publique», indique la note consultée par L'Opinion. Dans ce cas, il s'agit de «réduire les capacités d'influence et de mainmise d'acteurs étrangers étatiques – paraétatiques et privés».