Une délégation de députés européens de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE) du Parlement européen s'est rendue mardi à Melilla. Selon El Faro De Melilla, les eurodéputés étaient convaincus que «sans moyens légaux et sûrs de gérer les flux migratoires, les mafias de traites des êtres humains continueront leur activité». «Nous avons renforcé cette conviction», a déclaré la parlementaire portugaise Ana Gomes, de l'Alliance des socialistes et démocrates et présidente de la délégation qui est arrivée dans l'enclave espagnole. Celle-ci a confié aux médias, après une visite au centre de rétention des migrants (CETI), qu'un rapport sera élaboré après ce voyage à Melilla et à Ceuta. «L'une des recommandations sera la réforme de la politique d'asile pour ouvrir des voies légales et sûres pour l'immigration», fait savoir le journal espagnol. «Si nous violons les droits humains de ceux qui viennent demander refuge et soutien, nous ne sommes pas très différents des dictatures et des groupes terroristes qui veulent détruire ces droits dans nos sociétés», a déclaré Gomes réagissant aux informations sur les fils barbelés séparant les enclaves espagnoles du Maroc.