La succession de Noubir Amaoui à la tête de la Confédération démocratique du travail sera au cœur des travaux du prochain congrès de la centrale. C'est au CNI, au PSU et à Annahj Addimocrati d'y apporter une réponse. Noubir Amaoui, 88 ans et gravement malade, cèdera-t-il les commandes de la Confédération démocratique du travail (CDT) à l'occasion de son 6e congrès, prévu les 23, 24 et 25 novembre à Bouznika ? «Officiellement, la question de la désignation d'un successeur n'a pas été inscrite à l'agenda de la session du conseil national de la centrale, organisée hier à Casablanca. En revanche, elle a été fortement présente dans les conversations qui se sont discrètement tenues à l'écart des micros», nous confie une source. La sénilité d'Amaoui, par ailleurs absent à la réunion hier, n'est pas le seul problème auquel les congressistes devraient faire face dans les quatre prochaines semaines. Et pour cause, les éventuels prétendants à assumer les fonctions de secrétaire général, tels Mohamed Zaïr et Allal Belarbi, ne sont plus des fonctionnaires. Certes, le dahir n°1-57-119 du 16 juillet 1957 portant sur les syndicats professionnels n'a pas fermé la porte aux retraités. «Peuvent continuer à faire partie d'un syndicat professionnel les personnes qui ont abandonné l'exercice de leur profession, si elles l'ont exercée pendant six mois au moins», précise l'article 7 de la loi publiée au Bulletin officiel du 23 août 1957. Le CNI, le PSU et Annahj Addimocrati devraient régler la question de la succession d'Amaoui Néanmoins, la mouture du projet de loi organique sur les syndicats prévoit une abrogation dudit article. Abdelilah Benkirane s'est engagé à le modifier, et Saadeddine El Othmani marche dans son sillage au grand dam de quelques figures du syndicalisme au Maroc qui s'accrochent encore à leurs privilèges. On apprend également que la succession de Noubir Amaoui, en poste depuis 1978, devrait être réglée entre les trois composantes politiques qui «dominent» la CDT : le Congrès national ittihadi, formé par Amaoui après avoir claqué la porte de l'USFP en 2001, le Parti socialiste unifié et Annahj Addimocrati. Quant à Al Adl wal Ihssane, la force montante au sein de la CDT, elle se contente de jouer les spectateurs et laisser à la gauche les postes de responsabilité, alors qu'elle serait en train de tisser sa toile sur la centrale. Pour rappel, le dernier congrès de la Confédération démocratique du travail s'est déroulé à Casablanca en novembre 2013. Noubir Amaoui avait été reconduit aux commandes de la centrale «à la demande pressante des congressistes».