Volée de bois vert au sein de la Confédération démocratique du travail, la CDT de Noubir Amaoui. Des pétitions aux lettres de protestation, en passant par les scissions pures et simples, rien ne semble marcher dans la vie interne de la centrale. Autrefois le syndicat le plus fort du pays, et donc le plus représentatif, prend actuellement l'eau de toute part. Dernière zizanie en date : la dissonance annoncée de l'homme qui fût autrefois le deuxième dans la hiérarchie et, plus, le dauphin déclaré du tonitruant chef syndical. Abdelmajid Bouzoubaâ, un cardiologue entreprenant et réputé très calme, a pourtant fulminé et coupé les ponts avec son mentor. Il a donc créé son propre parti, le parti socialiste marocain et son propre syndicat l'Organisation démocratique du travail. Cette dernière a présenté ses propres candidats, lors du renouvellement du tiers des conseillers. Un pas qui risque de "grignoter" un peu l‘électorat de la CDT et tailler dans ses cadres. Autre parti, autres fissures. Le PADS d'Ahmed Benjelloun, un constituant majeur de la CDT vient d' "expulser" un de ses responsables nationaux. Raison : il s'est présenté en tant que candidat sur la liste de la centrale. Impardonnable donc. Reste le PSU. L'autre composante du patchwork de gauche qui anime la CDT. Aucun de ses représentants n'a été choisi au cours de cette élection. D'ailleurs, le moins que l'on puisse dire de la position qu'il a adoptée est qu'elle est équivoque. Son Mot d'ordre à l'attention des militants a été le suivant : ne votez pas, sinon votez pour les candidats du ... PSU. On comprend facilement que le vote concerne le collège des communes. Pour l'instant, il n'y a que les Nahjistes(les membres d'Annahj addimocrati, vestiges de la défunte mouvance ila alamam) qui lèvent la voix pour denoncer des dérapages flagrants à tous les niveaux). Les autres suivront-ils? "Pour l'instant, Noubir Amaoui, même très contesté, sait jouer sur les rivalités des uns et des autres" commente un membre du Bureau executif de la centrale. Jusqu'à quand?