C'est dans un mois que les syndicalistes ayant rompu avec Amaoui vont se réunir en congrès constitutif. Dimanche dernier, à une heure tardive, les cheminots sortis des tripes de la CDT, ont entériné les travaux de leur congrès constitutif, après l'élection des 55 membres de la Commission administrative, laquelle se réunira , à son tour, dimanche prochain, pour élire le Bureau national et le Secrétaire général de ce nouvel appareil organisationnel, le Syndicat démocratique dees cheminots. Dans le même élan, les syndicats nationaux de plusieurs secteurs poursuivent leur mobilisation dans la perspective du congrès constitutif d'une nouvelle centrale dont la direction sera plus une instance de coordination entre les différents syndicats et secteurs qu'un état major centralisé comme c'est le cas pour les autres centrales. Dans ce cadre, s'est tenu le week-end dernier, à Casablanca, le Conseil de coordination des syndicats ayant rompu avec la centrale de Noubir Amaoui. A l'issue de cet événement, les participants ont décidé l'arrêt de la date du 4 au 6 avril prochain, comme date du congrès constitutif de leur nouvelle centrale syndicale. La Commission préparatoire de ce congrès n'a pu garantir l'organisation de cette manifestation avant cette date, en raison de la non-disposition des locaux du Centre d'estivage de Bouznika, durant le mois de mars courant. D'un autre côté, le Conseil précité a décidé la mise en place du dispositif statutaire nécessaire au déroulement des travaux du congrès et à même de marquer une rupture avec « les pratiques bureaucratiques qui règnent au sein des autres centrales ». Des sources proches de l'instance précitée, annoncent dans ce sens qu'un accord entre les syndicats fondateurs, estimés à plus d'une vingtaine, a été établi, en ce qui concerne les quotas réservés à chaque syndicat . Chaque syndicat aura, au moins 15 congressistes qui seront élus au niveau de leur commission administrative, ce qui revient à dire qu'il n'y aura plus d'élections directes au congrès. Aussi, le nombre des participants à cette dernière instance sera défini à partir de l'importance des adhésions à chaque secteur, c'est-à-dire en fonction des cartes vendues. Dans le même ordre de souci portant sur la nécessité de l'égalité des chances, un quota sera fixé pour la participation des femmes au congrès. En plus des 600 congressistes élus par les syndicats nationaux, 300 personnes environ viendront du secteur privé et 100 en tant que représentants des unions locales et régionales, ce qui porte le nombre des congressistes à moins de 1000 personnes. Bref, pour arriver à ces objectifs, une course contre la montre a été amorcée depuis plusieurs mois et elle tient à sa fin. Car, avant le syndicat démocratique des chemins de fer, plusieurs syndicats ont déjà déserté la CDT. Dans le secteur de la formation professionnelle, à titre d'exemple, seules deux personnes sont restées attacher à Noubir Amaoui, dont l'un, en l'occurrence Mostafa Brahma, membre du bureau exécutif de la CDT et de la direction du courant radical, « Ennahj addimocrati » (La voie démocratique). Dans les jours qui viennent, pas moins de trois syndicats nationaux tiendront leur congrès. Il s'agit, notamment, des secteurs de la Santé publique- qui était dirigeait par Abdelmajid Bouzoubaâ, secrétaire général du parti du Congrès national ittihadi ( CNI) et secrétaire général-adjoint de la CDT- et des collectivités locales (du 14 au 16 mars) ainsi que du syndicat de l'Energie et des Mines.