Sur les 7 millions de Français qui ont utilisé Airbnb cet été, tous n'ont pas pu aller au bout de leur réservation. Plusieurs internautes avec un patronyme maghrébin ont en effet décidé de saisir le Défenseur des droits après que des refus répétés de réservations ont été constatés sur les plateformes comme Abritel, LeBonCoin ou encore Airbnb. Parmi eux, Farah, 18 ans, a témoigné ce matin dans l'émission «Bourdin Direct» sur RMC. Contactée par téléphone, elle explique avoir essuyé un refus du propriétaire d'une maison à Toulouse, qu'elle et sa mère souhaitaient réserver pour les vacances. La raison : le bien possède cinq chambres et elles ne sont que deux. Le propriétaire estime qu'elles sont trop peu pour louer son logement, malgré le fait que les deux femmes avaient accepté de payer le prix affiché. Farah raconte son expérience sur Twitter. Elle est ensuite contactée par une autre utilisatrice de la plateforme, une dénommée Isabelle, pour tester le propriétaire, auquel elle soumet les mêmes conditions. Sa réservation est tout de suite acceptée. Farah comprend alors qu'elle et sa mère ont été victimes de discrimination. D'après un rapport du Défenseur des droits, 14% des utilisateurs de la plateforme de location et de réservation de logements disent avoir été confrontés à un problème de discrimination. Un chiffre qui grimpe à 30% chez les utilisateurs arabes et 40% chez les utilisateurs noirs. Récemment, Franceinfo a publié une enquête selon laquelle plusieurs des requêtes soumises sur Airbnb, LeBonCoin et Abritel sont rejetées à cause des noms des demandeurs à consonance maghrébine. Témoignages à l'appui, le site évoque plusieurs cas de refus d'hébergement, qui ont été acceptés via l'utilisation d'un nom à consonance européenne.