Airbnb est une plateforme communautaire de location et de réservation de logements de particuliers./DR Au Maroc, il semblerait qu'Airbnb ne plaise pas à tout le monde. La plateforme communautaire de location et de réservation de logements de particuliers compte, en effet, plus de 9.500 habitations au royaume, son deuxième marché en Afrique. «Aujourd'hui, on compte près de 9.500 logements disponibles au Maroc, soit deux fois plus que l'année dernière, ce qui en fait le 2e pays d'Afrique derrière l'Afrique du Sud. Cette année, le Maroc a accueilli 2,5 fois plus de voyageurs que l'année dernière et les Marocains ont été 2,5 fois plus à voyager dans le monde entier avec Airbnb», explique un responsable de la boîte contacté par Rue89. Selon le site d'actualité français, Airbnb a même recruté récemment un responsable du développement Afrique pour «accélérer sa croissance sur ces marchés». Toujours informel L'activité d'Airbnb au Maroc reste toutefois «informelle», souligne la même source. Les loueurs inscrits doivent respecter l'ensemble de la législation marocaine et notamment l'article 490 du Code pénal interdisant les relations sexuelles entre personnes non mariées, mais tout le monde ne le fait pas. Airbnb échappe «aussi au cadre qui concerne les professionnels du secteur et les hébergements touristiques classiques», rapporte Rue89. Selon Abdelaziz Samim, directeur de la Fédération nationale de l'industrie hôtelière, «Airbnb ne diffère pas d'autres plateformes qui proposent une commercialisation de logements dans le cadre de l'informel. Ceux-ci n'ont pas à respecter les critères de classement concernant la sécurité, l'hygiène, la qualité du service, les assurances... ll faudrait déjà recenser le nombre de ces logements, c'est l'intérêt de la profession et des clients. Nous sommes en train de sensibiliser le ministère du Tourisme car le phénomène est récent.» Selon la même source, un nouveau projet de loi 80-14 prévoit que «les nouveaux modes tels que le B&B devront se conformer à la réglementation et aux cahiers des charges relatifs à cette activité et au respect des procédures administratives prévues en la matière». On en saura certainement davantage dans les prochaines semaines.