Quelque 480 emplois directs en Andalousie et 320 emplois indirects dépendent de l'entrée en vigueur de cet accord. Le ministère espagnol de l'Agriculture, de la pêche et de l'alimentation approuvera en septembre les aides annoncées aux armateurs après que l'accord de pêche entre le Maroc et l'Union européenne a pris fin le 14 juillet dernier, indique l'agence Europa Press. C'est ce qu'a annoncé le député socialiste Felipe Jesús Sicilia, assurant devant la députation permanente, lundi 27 août au Congrès, que le gouvernement approuvera le mois prochain le décret ministériel pour réguler ces aides. Celles-ci serviront à compenser l'impossibilité, pour les pêcheurs espagnols, d'exploiter les eaux marocaines entre la fin du dernier accord et l'entrée en vigueur du nouveau traité. Pour rappel, la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) a décrété en février 2018 que l'accord de pêche conclu entre l'UE et le Maroc est valide puisqu'il n'inclut pas les eaux adjacentes de la région disputée du Sahara occidental. Le Maroc et l'Union européenne sont toutefois récemment parvenus à achever leurs tractations pour le renouvellement de l'accord de pêche, qui va inclure les eaux adjacentes au Sahara occidental. Ces aides, qui bénéficieront aux personnes qui «ne pourront recevoir un revenu suffisant» durant cette période, a précisé Felipe Jesús Sicilia, avaient déjà été annoncées par le ministre de l'Agriculture, de la pêche et de l'alimentation, Luis Planas, en juillet dernier lors d'une réunion avec ses homologues de l'UE à Bruxelles. Des armateurs inquiets Une annonce qui tombe à point nommé, alors que les professionnels espagnols du secteur de la pêche déplorent le manque d'agilité du processus et d'informations relatives à l'état d'avancement des démarches administratives en cours pour l'entrée en vigueur de l'accord de pêche, rapporte la radio Cadena Ser. Signé en juin dernier, le nouvel accord de pêche attend toujours l'approbation dans chacun des parlements, européen et marocain, et la signature ultérieure par les dirigeants des deux parties. Les professionnels déplorent l'absence d'informations, depuis juin, sur l'agenda des discussions. Pedro Maza, président de la Fédération andalouse des armateurs, craint que si ce rythme de travail est maintenu, l'accord ne puisse entrer en vigueur cette année. Quelque 480 emplois directs en Andalousie et 320 emplois indirects dépendent de l'entrée en vigueur de cet accord, rappelle Cadena Ser.