La Commission Mixte chargée de la mise en œuvre du nouveau protocole de l'accord de partenariat dans le secteur de la pêche entre le Maroc et l'Union Européenne (UE) a délivré les licences de pêche aux navires européens remplissant toutes les conditions, à l'issue de sa première réunion, tenue jeudi et vendredi à Rabat. La tenue de cette réunion, une condition à l'entrée en pêche des bateaux communautaires, s'inscrit dans le cadre des étapes de mise en oeuvre de ce protocole adopté par les deux parties le 15 juillet dernier, indique un communiqué du ministère de l'agriculture et de la pêche Maritime. Les travaux de cette commission ont porté sur l'approbation des dispositions relatives aux aspects techniques et financier du nouveau protocole, tels que la procédure d'embarquement des marins marocains, les conditions de suivi des débarquements obligatoires des captures pour chaque catégorie de navires, le suivi et le contrôle de la pêche des navires européens, les modalités de fonctionnement de la réunion scientifique, ainsi que les modalités de mise en œuvre de l'appui sectoriel pour financer les projets programmés dans le secteur de la pêche, précise la même source. A l'issue de ces travaux, poursuit le communiqué, les licences de pêche ont été délivrées aux navires européens remplissant toutes les conditions fixées par la Commission Mixte. Ce nouveau protocole, d'une durée de quatre ans, s'inscrit dans le cadre de l'accord d'association entre le Maroc et l'UE et prévoit de développer la coopération économique entre les opérateurs marocains et européens dans la filière pêche au Maroc. En outre, il est conditionné par le versement d'une contrepartie de 40 millions d'euros par an dont 30 millions provenant du budget de l'Union Européenne et 10 millions d'euros à la charge des armateurs pour le paiement des redevances et des droits de licences. Déterminés à instaurer une pêche responsable en vue d'assurer la conservation à long terme et l'exploitation durable des ressources halieutiques conformément à l'esprit de l'accord, les deux parties se sont engagées à mettre en œuvre toutes les procédures de contrôle consentis, conclut le communiqué. Satisfaction des professionnels espagnols La Confédération espagnole de la pêche (CEPESCA) a exprimé vendredi sa « satisfaction « suite à l'accord conclu à Rabat par la Commission mixte délivrant les licences de pêche qui permettent le retour de la flotte espagnole dans les eaux marocaines. Dans un communiqué rendu public vendredi soir, la CEPESCA s'est félicitée de la résolution des «questions pratiques qui étaient en suspens» depuis la signature du protocole entre le Maroc et l'UE. Pour sa part, le président de la Fédération andalouse des associations de pêche (Faape), Pedro Maza, a, dans une déclaration faite au terme de la réunion de la commission mixte, souligné l'»importance de cet accord pour l'Espagne et en particulier pour l'Andalousie». Quelque 45 bateaux de pêche andalous retourneront dans les eaux marocaines suite à l'entrée en vigueur de cet accord, a-t-il dit. D'un autre côté, le Gouvernement autonome d'Andalousie (sud de l'Espagne) a exprimé, samedi, sa «satisfaction» suite à l'accord conclu à Rabat par la Commission mixte chargée de la mise en œuvre du nouveau protocole de l'accord de partenariat dans le secteur de la pêche entre le Maroc et l'Union Européenne (UE), qui permet le retour de la flotte andalouse dans les eaux marocaines, après une absence de trois ans. Dans un communiqué, la ministre de l'Agriculture, de la Pêche et du Développement rural, au gouvernement autonome d'Andalousie, Mme Elena Viboras, s'est félicitée du fait que les pêcheurs andalous sont «heureux» de retourner dans les eaux marocaines «après une pause de trois ans» . Elle a souligné, à cet égard, «l'importance économique» que représente cet accord pour les ports du Détroit de Gibraltar particulièrement celui de Barbate, à Cadix (sud de l'Espagne), et qui permettra à plus de 400 pêcheurs d'opérer dans les eaux marocaines et de créer 300 postes d'emploi indirects de plus dans l'industrie auxiliaire. La responsable andalouse a fait remarquer que la mise en œuvre de cet accord était suspendue à cause de certaines questions techniques qui ont été résolues de manière définitive, lors de la réunion de la Commission mixte. Viboras a affirmé que les bateaux de pêche dans les ports d'Algésiras, Barbate, Conil et Tarifa, au nombre de 29, et qui ont déjà payé les frais relatifs aux licences, en août dernier, peuvent commencer à opérer la semaine prochaine, alors que les autres, n'ayant pas encore rempli les conditions, solliciteront les licences au cours de ce mois de septembre afin de retourner, le mois prochain, dans les eaux marocaines.