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Maroc : Les ONG dénoncent la vague de déplacements forcés de migrants
Publié dans Yabiladi le 17 - 08 - 2018

Depuis plus d'une dizaine de jours, les associations et ONGs dénoncent les déplacements forcés massifs de migrants du nord du Maroc. On parle de plus de 2 000 migrants qui ont été refoulés par les autorités marocaines.
Cette semaine, deux jeunes maliens, ont perdu la vie suite aux descentes de police dans la ville de Tanger, rapporte le site espagnol El Diario.
Refoulés de Tanger, «les deux victimes étaient à bord de l'autocar qui les emmenaient plus au Sud», nous explique Omar Naji, président de la section Nador de l'Association Marocaine des Droits Humains (AMDH). Au niveau de Kénitra, les deux victimes se sont jetées depuis l'autocar, nous explique-t-il.
L'ONG «Caminando sin fronteras» (marcher sans frontières, en français) a localisé le corps du premier dans une morgue. La deuxième victime est décédée, ce jeudi, suite à un coma. L'ONG a également relayé une vidéo où l'on peut voir les deux victimes allongées sur le sol et menottés l'une à l'autre. Les deux était visiblement blessées à la tête, précisent-ils.
Les déplacements forcés se poursuivent
Enclenchées le 7 août, les arrestations et déplacements sont menées dans les forêts, les rues et dans les appartements. Dans une interview accordée à El Independiente, l'archevêque de Tanger, Santiago Agrelo dénonce le déplacement forcé de 2 000 subsahariens en l'espace de deux jours.
«On parle de deux mille personnes rien que sur le territoire de mon diocèse, qui est essentiellement la région de Nador, Tetouan, Tanger et les alentours.»
Santiago Agrelo, archevêque de Tanger
Les arrestations visent aussi des personnes qui sont en règle au Maroc, s'étonne l'archevêque. «Si une personne de couleur descend dans la rue, cela la rend suspecte et susceptible d'être arrêté. Ce sont des choses que je n'arrive pas à comprendre», s'indigne Santiago Agrelo dans la presse espagnole.
Cette angoisse dans laquelle vivent de milliers de migrants au Maroc les vulnérabilise d'autant plus, et les rend «impuissants et désorientés», explique l'archevêque. De plus, «sur quelles bases juridiques cela peut avoir lieu ?», s'étonne-t-il. «Tout cela m'échappe : entrer dans les appartements, prendre les gens par la force et prendre tout ce qu'ils ont», s'exclame-t-il.
Le Maroc, cerbère de l'UE ?
Ce jeudi, l'AMDH a adressé une lettre ouverte au chef du gouvernement, Saâdeddine El Othmani, dénonçant non seulement le déplacement forcé massif de migrants subsahariens, mais aussi la séparation des enfants de leur mères :
«La série de violations n'a pas arrêté, aggravée par la séparation des enfants et les nourrissons de leur mère. Des femmes dont certaines sont enceintes ont été agressées».
L'Association Marocaine des Droits Humains (AMDH)
L'association appelle le chef du gouvernement à intervenir d'urgence pour «mettre fin à toutes les campagnes arbitraires de détention et de déplacement forcé de migrant dans toutes les régions, en particulier dans le Nord du royaume». L'association demande aussi «l'ouverture d'enquêtes sérieuses sur toutes les violations qui ont été et continuent d'être commises». De plus, l'AMDH estime que le Maroc doit «cesser de jouer le rôle de garde-frontières de l'Union Européenne, qui doit assumer ses responsabilités pour accueillir les migrants et les réfugiés conformément aux obligations internationales».
En attendant les aides de l'UE, le Maroc active la chasse aux migrants
Par ailleurs, l'Union européenne a promis des aides financières pour le Maroc. Sollicité par l'Espagne, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker a reconnu la semaine dernière que la détérioration des contrôles au Maroc «exige un effort financier plus important». Il a toutefois rappelé à l'Espagne que «les ressources du Fonds fiduciaire de l'Union européenne pour l'Afrique du Nord sont malheureusement limitées». Bruxelles a demandé, le 25 juillet, aux membres de l'UE d'«alimenter le fonds par des montants qui répondent aux attentes réelles, parallèlement au budget de l'Union européenne qui est déjà considérable». Dès que ces contributions se concrétiseront, il y aura «un financement supplémentaire pour la gestion des frontières au Maroc», promet le patron de la Commission européenne.


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