L'archevêque espagnol de Tanger, Santiago Agrelo, a affirmé, ce mardi, que lors de la tentative, dimanche dernier, d'un millier de subsahariens de prendre d'assaut la double clôture séparant le préside occupé de Sebta du Maroc, deux d'entre eux, un camerounais et un guinéen ont perdu la vie et un autre camerounais a perdu un œil. Dans une déclaration au site « Ceuta Actualidad », Agrelo a dénoncé le fait que les autorités ne fassent pas état de ces deux morts lors de cette tentative qualifiée d' »extrêmement violente et organisée » par la Délégation du gouvernement autonome de Sebta. L'archevêque a en outre démenti que ces jeunes subsaharien étaient armés de barres de fer. Sur sa page Facebook, l'archevêque dit avoir rendu visite lundi aux subsahariens dans leurs campements dans la montagne Belyounech (Jbel Moussa) auxquels et il a distribué de la nourriture. Lors de cette tentative avortée par les forces de l'ordre marocaines, on a enregistré une cinquantaine de blessées parmi celles-ci, et 5 autres parmi les forces de sécurité espagnoles, rappelle-t-on. Selon cet homme religieux, certains des migrants subsahariens qui se trouvaient à Belyounech ont été expulsés alors que d'autres ont tenu à retourner à Tanger. Pour rappel, le ministère marocain de l'Intérieur avait précisé que « dorénavant les auteurs de telles tentatives seront présentés devant les juridictions compétentes qui statueront selon le cas de l'expulsion en dehors du territoire du Royaume à des peines plus lourdes selon la gravité de leurs actes ».