Dans la matinée de ce lundi, Pierrette M'jid, militante de longue date et veuve de l'ancien résistant puis, de 1964 à 2009, président de la Fédération royale marocaine de tennis (FRMT), est décédée au CHU Ibn Rochd de Casablanca. Agée de 87 ans, elle y a été admise après un violent accident sur la côte d'Aïn Diab, où elle faisait sa marche quotidienne. «Elle prend toutes ses précautions mais elle a été fauchée par un jeune conducteur de 18 ans, qui était au volant d'une grosse voiture», nous explique Fadel Abdellaoui, dont la famille était très proche de la défunte. «Après un délit de fuite, l'individu a causé un second accident en percutant un camion, ajoute Abdellah Abdellaoui, ami de longue date du couple. C'est là où la police a pu vérifier que c'était lui qui avait heurté feu Pierrette M'jid». Notre interlocuteur nous explique que selon la police, le conducteur «venait d'avoir son permis de conduire il y a tout juste quelques jours» et qu'«il ne présentait pas de signes d'ébriété». Selon lui, Pierrette M'jid aurait été percutée alors qu'elle longeait des barricades dressées en raison des travaux sur la côte. «Les médecins ont fait de leur mieux, mais elle a succombé à ses blessures», nous déclare-t-il au moment où l'enquête policière sur les circonstances de l'accident est en cours. Pierrette M'jid aura vécu au Maroc pendant 62 ans, ayant accompagné son époux dans sa lutte au sein de la résistance puis dans son engagement, notamment à travers la fondation qui porte son nom. «En refusant sa carte de résistant au lendemain de l'Indépendance, Mohamed M'jid avait d'ailleurs soutenu que c'était Pierrette qui la méritait !», se rappelle Abdellah Abdellaoui. La dépouille de la défunte sera inhumée mardi au cimetière Arrahma à Casablanca, après la prière d'Al Asr, dans le carré où se trouve la tombe de Mohamed M'jid depuis 2014.