Groupe d'amitié : dans sa première prise de parole publique, Hélène Laporte met en avant la reconnaissance par Paris de la souveraineté du Maroc sur le Sahara    Terrorisme. Le directeur du BCIJ prévient du danger de «l'embrigadement familial» en exposant le cas de «la cellule de Had Soualem» (Photos + Vidéo)    Ligue Europa: Les résultats et le classement à l'issue de la 8e journée    Botola : La Renaissance Berkane s'impose face à l'AS FAR et prend le large en tête    L'OMALCED et la CNDP appellent à une lutte concertée contre la diffamation et l'extorsion    Le temps qu'il fera ce vendredi 31 janvier 2025    Al Ahly: Bencherki officiellement Ahlaoui !    Transfert / Officiel : Benâbid au Wydad    Foot français : Benatia écope d'une suspension de trois mois !    AMMC : quelles priorités pour 2025 ?    Ifrane Valley : vers la naissance d'un futur hub technologique durable ?    Réunion de la Présidence de la Majorité : Engagement pour la réussite de l'expérience gouvernementale, le renforcement du front intérieur, la priorité à l'emploi et la lutte contre le chômage    Le roi Mohammed VI adresse ses condoléances à Salmane Bin Abdelaziz Al-Saoud    Meurtre d'un homme ayant brûlé le Coran en Suède: cinq personnes arrêtées    Le RN place une inamicale présidente du groupe d'amitié France-Maroc    Trump prépare l'envoi de 30.000 migrants irréguliers à Guantanamo    Le 1er Chaâbane correspond au vendredi 31 janvier 2025    Le Chef du gouvernement s'entretient avec le ministre yéménite des Affaires étrangères    Le Maroc et Sao Tomé-et-Principe signent une nouvelle feuille de route de coopération    Le BCIJ révèle les détails du plan de la cellule terroriste de Had Soualem    Baitas : La HAS garantit la continuité du travail de l'État dans le secteur de la santé    Alerte météo : ADM appelle les usagers à la vigilance    Hakim Ziyech quitte Galatasaray pour rejoindre le club qatari d'Al Duhail    La SRM Casablanca-Settat poursuit son programme annuel de curage préventif du réseau d'assainissement liquide    Contrôle à l'import : 798 opérations non conformes, plus de 5.500 tonnes de produits interdits    Philip Morris Maghreb nommé Top Employer au Maroc pour la 9e année consécutive    Londres : Deux élèves marocaines disparues durant un programme d'échange    Société Générale Maroc, partenaire de la 3ème édition du Festival du Livre Africain de Marrakech    Février 2025 : Meydene célèbre la diversité artistique avec une programmation éclectique et inoubliable !    Faire du bénévolat un pilier du développement    Angela Merkel qualifie « d'erreur » l'adoption d'un texte sur la migration avec le soutien de l'extrême droite    Maroc: 86.493 entreprises créées à fin novembre 2024    Salé : La commémoration du soulèvement du 29 janvier, une occasion de tirer les leçons et un appel à préserver la mémoire historique    Face à Liverpool, Ismael Saibari artisan de la victoire du PSV Eindhoven (2-3)    Bad weather in Morocco : Road users urged to be vigilant    Ecosse/Foot : Le Marocain Issam Charai nommé entraîneur adjoint des Rangers    Contribution sociale de solidarité : un levier fiscal pour la cohésion nationale    FLAM 2025 : La diversité littéraire africaine à l'honneur    Cancer génito-urinaire : un premier réseau africain voit le jour à Fès    USA: Collision près de Washington entre un avion de ligne et un hélicoptère militaire    Energie électrique : la production augmente de 2,4% à fin novembre    Le ministère de l'Education nationale poursuit la régularisation des situations administratives et financières de certains fonctionnaires    Doha Film Institute: Subvention de 47 projets cinématographiques de 23 pays, dont le Maroc    Les prévisions de jeudi 30 janvier    La Fondation Nationale des Musées et le Groupe CDG scellent un partenariat stratégique pour dynamiser la scène culturelle de Casablanca    Rabat : avant-première du court-métrage "The Kids" pour soutenir les enfants en conflit avec la loi    Le président français annonce une série de mesures pour sauver le musée du Louvre    Dynamisation du Théâtre marocain : Réelle ambition ou rêve hors de portée ? [INTEGRAL]    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Chronique du Dr Lahna : Le temps des menaces... et de la résistance
Publié dans Yabiladi le 31 - 07 - 2018

Le peuple ne supporte plus d'être balloté de services en services, d'attendre des lustres sur des listes d'attente, d'être détourné des hôpitaux publics vers des structures privées, ou carrément de tendre une corruption.
Suite à des chroniques qui décrivent les dysfonctionnements dont j'ai été témoin dans quelques hôpitaux publics, occasionnés par des humains et non par l'absence de structure ou de matériel, et dont les victimes sont les patientes et leur dignité, j'ai reçu quelques critiques constructives, parfois de la calomnie sur mes objectifs ou compétences, pour finir avec le désir de m'empêcher de travailler dans les hôpitaux du Royaume. Rien que ça.
Je n'ignore pas que les bras dont j'avais besoin pour travailler dans leurs hôpitaux peuvent devenir longs, pour aller jusqu'au ministère de la Santé et stimuler de la nuisance. Quand il s'agit de critiques, les personnes normalement constituées essaient de comprendre, d'argumenter et, si elles reconnaissent leurs torts, de se rattraper. Les autres pensent avoir tout compris à la marche de ce monde et se sont installés dans leur tour d'ivoire, qui les empêche par ailleurs de sentir le bouillonnement de la rue et les doléances populaires de plus en plus pressantes.
Le peuple et surtout le peuple souffrant. Que demande-t-il ? A être bien reçu et soigné dignement. Revendication somme toute légitime et normale. Le peuple ne supporte plus d'être balloté de services en services, d'attendre des lustres sur des listes d'attente, d'être détourné des hôpitaux publics vers des structures privées, ou carrément de tendre une corruption.
Le peuple réclame de la dignité et j'essaie de lui en donner du mieux que je peux avec les moyens qui sont en ma possession. Et mes moyens sont mon savoir, mon savoir-faire et mon savoir être.
Personne n'est irremplaçable et encore moins éternel
Alors, dès que j'ai eu cette opportunité de sillonner les hôpitaux qui veulent bien m'ouvrir leurs portes afin d'y opérer les femmes qui étaient sur des listes d'attente, j'en ai profité pour enseigner des techniques chirurgicales aux gynécologues et parfois aux urologues qui se donnent la peine de venir apprendre, afin qu'ils puissent continuer à rendre service à la population. Puisque personne n'est irremplaçable et encore moins éternel.
Sans parler des formations interactives des sages-femmes en obstétrique d'urgence pour qu'elles puissent sauver un maximum de femmes en couches et de nouveau-nés en souffrance.
Ceux ou celles qui souhaitent œuvrer pour me fermer les portes des hôpitaux, ne se sont-ils pas demandés pourquoi je le faisais ? Ou pourquoi les médecins affectés ne le faisaient pas ?
Parce que les jeunes médecins n'ont pas eu l'apprentissage nécessaire quand ils étaient en formation, alors je les aide et j'opère des femmes qui, autrement, devraient se rendre dans de grandes villes et supporter des frais inconsidérés. D'autres médecins ont une charge de travail telle qu'ils ne font plus que les urgences, n'ayant pas le temps de gérer les maladies chroniques. Sans parler des arrangements de présence, qui nuisent à la qualité du travail, au médecin et bien évidement au patient.
Vouloir faire du mal pour punir. Mais pour punir qui, bon sang ? Encore les malades, toujours les malades. Est-ce une vocation sous nos cieux de devenir médecin, non pas pour rendre service mais pour faire du mal au patient ?
Personnellement, je continuerai à essaimer par tous les moyens mis à ma disposition. Et si je ne pourrais plus accéder aux hôpitaux pour opérer, soulager et enseigner, je trouverai d'autres moyens. Il n'y a aucune limite à l'innovation et à la créativité...
Je finis avec une anecdote racontée par mon collègue, chef du pôle mère-enfants à l'hôpital Pagnon de Meknès. Alors qu'il venait le matin vers l'hôpital où j'effectuais avec lui et d'autres gynécologues des interventions chirurgicales, il a croisé le caïd de l'arrondissement.
- Venez voir ce que nous faisons à Pagnon, ce n'est pas que du négatif comme n'arrête pas de l'écrire la presse régionale, lui a dit le médecin.
- Je sais, vous avez le Dr Lahna. Lundi, il a fait trois interventions, mardi quatre et maintenant il est sur place en train d'opérer...
- Alors là, je dis chapeau, vous savez tout comme si vous étiez avec nous.
- On suit docteur… L'hôpital est un endroit très sensible et le Dr Lahna participe à sa façon à la paix sociale, a fini par lui céder le caïd.
Justement, la paix sociale, c'est de défendre le faible et de lui rendre service de façon organisée et continue, comme on aimerait être traité. Enfin, c'est ce que je pense.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.