Quatre ressortissants marocains venus en France pour travailler en tant que bûcherons auraient été exploités, rapporte le journal régional La Nouvelle république. Pour des contrats CDI signés il y a plus d'un an, ils n'auraient touché que 2 000 euros. Originaires de Ouaoumana, non loin de Khénifra, ces quatre Marocains sont partis dans le sud du département de l'Indre. «On est des bûcherons. On est venus travailler pour cet homme parce qu'on le connaît, il vient souvent dans notre village», raconte l'un d'eux. Deux d'entre eux sont arrivés en juin 2017, les autres les ont rejoints en février 2018. Depuis, ils travaillaient plus de 10 heures d'affilée chaque jour dans un chantier de découpage de bois dans l'Indre, dans la Creuse et en Auvergne. Leur employeur leur accordait vingt minutes de pause de déjeuner et venait les chercher en fin de journée pour les ramener dans l'appartement où ils logeaient. Il les faisait également travailler dans un restaurant rapide qui lui appartient, raconte l'un d'entre eux. Il y a quelques jours, l'employeur aurait déchiré leurs contrats CDI et CDD. Les deux Marocains partis depuis plus d'un an n'auraient touché que 2 000 euros, soit un peu plus du smic mensuel en France. Les deux autres, sous contrat CDD, auraient perçu la somme de 330 euros pour quatre mois d'activité. «Il est inconcevable que cette forme d'esclavage moderne puisse exister. Cela démontre que la situation des travailleurs étrangers en France est plus que précaire», a réagi un membre de la CGT qui les accompagne. Dans ce sens, «nous allons mettre cet employeur aux Prud'hommes», informe-t-il. Une audience en référé aura lieu jeudi 28 juin.