Il n'a fallu que huit mois au Polisario pour ajouter à son tableau de chasse un autre trophée : le «Réseau international des parlementaires pour l'autodétermination du Sahara occidental». Une instance qui a vu le jour en fin de semaine à Paris. C'est désormais chose faite. Comme prévu depuis des mois, le siège de l'Assemblée nationale française a connu, vendredi 22 juin, le lancement du «Réseau international des parlementaires pour l'autodétermination du Sahara occidental». Environ 240 députés, sénateurs et eurodéputés, venus d'Espagne, de France, d'Italie, du Ghana, du Salvador et d'Algérie se sont réunis à Paris pour la mise en place de cette plateforme, indique «l'agence» SPS. Une instance dont le Front doit la création à Jean-Paul Lecoq, député du Parti communiste français (PCF). C'est en effet lui l'auteur du projet. Il l'avait d'ailleurs soumis aux participants à une réunion en marge des travaux de la 42e session de la Conférence européenne des organisations pro-Polisario (EUCOCO), tenue les 21 et 22 octobre 2017 à Vitry sur Seine. En reconnaissance de ses services rendus, la présidence du «Réseau» a été naturellement confiée à Lecoq. Un cadre pour tous les parlementaires pro-Polisario Depuis, l'Algérie a pris les choses en main, assurant les financements nécessaires pour la réalisation de cet objectif. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si la date de création du «Réseau» était officiellement proclamée depuis Alger, en février dernier, à l'occasion d'une réunion consacrée à ce sujet, en présence de la Commission des affaires étrangères, de la coopération et de la communauté des Algériens de l'étranger à la Chambre basse du parlement. La nouvelle instance permet aux nombreux parlementaires pro-Polisario de se retrouver dans un seul cadre et d'y coordonner leurs actions. Ce qui annonce des empoignades avec les représentants du Maroc ou de ses alliés, lors des réunions de l'Union interparlementaire, le Parlement européen ou encore l'Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne, sans oublier les Parlements en Amérique latine. Au royaume, les honorables députés ont fini par se doter en mai d'un groupe thématique d'action sur le Sahara. Une première dans l'histoire de l'institution constitutionnelle. En revanche, ce point n'est pas encore inscrit à l'ordre du jour de la Chambre des conseillers.