Le Maroc a un nouveau lobbyiste chargé de ses relations avec l'Union européenne. Rabat a mis un terme aux services de ESL & Network Holding pour le remplacer par le cabinet d'avocats Cambre Associates. Le Maroc a un nouveau cabinet de lobbying à Bruxelles, Cambre Associates. Un bureau d'avocats, de communication et de consulting, spécialiste de l'Union européenne, indique le site Africaintelligence. Une nomination prévisible depuis que le ministre de l'Agriculture et de la pêche, Aziz Akhannouch a décidé, il y a quelques semaines, de se passer des services de ESL & Network Holding qui louait notamment les services de Jean-Vincent Placé, ajoute la publication en ligne. Une rupture de contrat qui intervient dans le sillage des problèmes de l'ancien secrétaire d'Etat avec la justice de son pays, conséquence d'une soirée trop arrosée. Son procès est fixé pour le 11 juillet. Il est poursuivi pour «injures racistes» et «violences». Le Maroc opère des changements dans ses lobbyistes Dans ces conditions, il était urgent de recruter un nouveau cabinet à même de défendre les intérêts du Maroc à Bruxelles, qui ne traîne surtout pas de casseroles, «même si cette rupture a suscité quelques grincements de dents du côté de la présidence du conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, où Placé est traité avec égards», nous confie une source. La prise en main par Cambre Associates des dossiers marocains à Bruxelles intervient en pleine renégociation des accords agricoles et de pêche. Les obstacles dressés par les deux arrêts de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE), du 16 février 2016 et 27 février 2017, seraient sur le point d'être dépassés. En témoigne la récente colère du Polisario suite à la remise en question par un haut responsable de la Commission européenne de sa «légitimité» à représenter les Sahraouis. Le recours aux services d'un nouveau lobbyiste est le deuxième du genre cette année. En janvier, le Maroc s'était offert les services d'une nouvelle société de lobbying aux Etats-Unis, Glover Park Group (GPG), pour une durée de 18 mois. Le montant du contrat est de 360 000 dollars. Durant cette période, GPG devra apporter un nouveau souffle aux relations avec l'administration Trump et promouvoir les investissements américains au royaume. Article modifié le 28/05/2018 à 02h21