Des incidents ont émaillé les festivités commémorant le 45e anniversaire de la création du Front Polisario. Une manifestation de colère en réaction aux promesses non-tenues de la direction à propos de Bir Lahlou et d'El Guerguerate. Le Polisario a commémoré, hier au «camp de Laâyoune», le 45e anniversaire de sa création. Des festivités entachées par des incidents entre les éléments de la sécurité du Front et des manifestants. En cause, le changement de lieu de la commémoration. «La direction a annoncé, dans un premier temps, à la population des camps de Tindouf que la commémoration sera organisée à Bir Lahlou. Elle a promis, d'ailleurs, de mettre à la disposition des intéressés des véhicules en vue de les transporter vers la zone tampon», nous confie une source proche du dossier. Nullement convaincu par les raisons de cette modification dans le programme initial, «des sahraouis ont tenu à exprimer leur désaccord avec la décision des amis de Brahim Ghali, dénonçant ce qu'ils qualifient de "graves concessions" faites au Maroc», ajoute-elle. Le Polisario se plie à la résolution 2414 du Conseil de sécurité En optant pour le changement du lieu, le mouvement séparatiste se conforme à la teneur de la dernière résolution des Quinze sur le Sahara occidental, votée le 27 avril. «Le Conseil de sécurité se dit préoccupé également par le fait que le Front Polisario a annoncé qu'il prévoyait de déplacer des fonctions administratives à Bir Lahlou, le Conseil lui demande de s'abstenir de se livrer à de tels actes déstabilisateurs», lit-on dans le texte de l'instance onusienne. Cette décision a été précédée par le retrait des éléments armés du Polisario de la zone d'El Guerguerate. Une autre exigence de la communauté internationale. Force est de constater que contrairement à l'année dernière, les amis de Brahim Ghali avaient justifié le repli d'El Gueguerate en le présentant comme une «opération de redéploiement» et en endossant, dans un «document confidentiel», la responsabilité du revers à Mohamed Abdelaziz et ses négociateurs du cessez-le-feu de 1991. Deux semaines après l'adoption de la résolution 2414, les amis de Brahim Ghali n'ont pas encore communiqué sur les mises en garde du Conseil de sécurité. En revanche, ils manifestent un engouement particulier à commenter la rupture des relations diplomatiques entre le Maroc et l'Iran…