L'enseignement prodigué à la Grande mosquée de Bruxelles par le Centre islamique et culturel de Belgique (CICB), ainsi que les titres qu'il délivre depuis que la représentativité du culte musulman lui a été retirée dans les années 1990, ne sont pas reconnus par l'Exécutif des musulmans de Belgique (EMB), a annoncé ce dernier dans un communiqué relayé par l'agence Belga. L'EMB précise qu'«aucun imam désigné dans une mosquée reconnue n'a en outre suivi de formation au CICB». La formation des imams par le CICB inquiète l'Organe de coordination et d'analyse de la menace (OCAM), qui a rendu un rapport sur le sujet. Et pour cause, le CICB est placé sous la houlette de la Ligue islamique mondiale et de l'Arabie saoudite, et n'est pas reconnu par l'Etat. «L'Exécutif des musulmans de Belgique ne peut qu'être satisfait de la décision prise par le gouvernement fédéral de lui confier la gestion du CICB – Grande mosquée dans un avenir proche et s'engage à prendre ses responsabilités dans le développement et la construction d'un islam de Belgique : un islam ouvert et ancré dans le contexte démocratique belge et européen», a souligné le président de l'Exécutif, Salah Echallaoui. En novembre dernier, une délégation diplomatique belge s'était rendue à Riyad dans l'objectif de rompre une convention qui lie la Belgique et l'Arabie saoudite depuis 1969. Face à l'essor du terrorisme islamiste, les autorités belges veulent en effet réduire l'influence étrangère. Ainsi, un délai d'un an est prévu pour constituer une nouvelle structure, où seront associés l'EMB et une communauté locale, qui devra se constituer juridiquement et administrativement. Les deux parties prendront en charge la gestion de la Grande mosquée de Bruxelles et la formation des imams.