Horst Köhler recevra demain à Berlin une délégation algérienne conduite par le ministre des Affaires étrangères Abdelkader Messahel, indique brièvement l'APS. La semaine dernière, l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental s'est entretenu, pendant deux jours dans la capitale allemande, avec le chef de la diplomatie de la Mauritanie. Ensuite, il a pris langue avec l'envoyé de l'Union africain au Sahara, Joaquim Chissano. Une autre preuve de plus du pari de l'ancien président allemand sur l'UA dans son approche. Une approche qui n'est guère appréciée par le royaume qui a toujours plaidé pour une mise à l'écart de l'organisation africaine du processus de négociations sur la province, arguant que le dossier est déjà entre les mains du Conseil de sécurité. Pour l'instant aucune réunion n'est sur l'agenda de Köhler avec le principal acteur dans le conflit, qu'est le Maroc. A Rabat l'heure est au silence. Une position, s'elle est maintenue jusqu' en avril, risquerait d'isoler Rabat. Pour rappel, le rapport sur le Sahara que présentera Antonio Guterres en avril prochain devant les Quinze est basé essentiellement sur les observations de son envoyé personnel, fruits de ses tournées dans la région et ses entrevues avec d'autres connaisseurs des enjeux du dossier.