L'islamologue suisse Tariq Ramadan, en garde à vue depuis deux jours, a été déféré au parquet de Paris en vue d'une probable mise en examen dans la journée, indique Le Figaro. Il est accusé par deux femmes de les avoir violées et agressées, l'une à Paris, l'autre à Lyon, selon un mode opératoire similaire. Tariq Ramadan a été confronté à la seconde plaignante jeudi, pendant plus de trois heures, dans une atmosphère particulièrement tendue. Le Parisien rapporte que celle-ci, qui affirme avoir été violée en 2009, a décrit des violences sexuelles d'une grande brutalité, tandis que le suspect a reconnu une relation de séduction, réfutant tout acte sexuel. D'après lui, il aurait bien rencontré, à Lyon, dans un hôtel, cette quadragénaire convertie après des mois de correspondance sur les réseaux sociaux. Mais leur rencontre n'aurait duré qu'une demi-heure. La victime présumée a cependant identifié une petite cicatrice chez son agresseur présumé que le prédicateur a reconnu posséder. Tariq Ramadan n'a pas été en mesure d'expliquer le fait que cette femme ait connaissance de celle-ci. À la fin de la confrontation, l'islamologue a refusé de signer le procès-verbal. De plus, selon les informations du Parisien, deux perquisitions ont eu lieu lors de l'enquête préliminaire. L'une à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) dans un appartement où l'islamologue possède un pied à terre, l'autre en Savoie, à la frontière franco-suisse où se trouve sa résidence principale. Mais ces investigations n'auraient pas été fructueuses. Le petit-fils du fondateur de la confrérie égyptienne islamiste des Frères musulmans sera présenté à un juge dans la matinée, en vue d'être mis en examen.