Le très attendu arrêt de la CJUE sur le dossier de l'accord de pêche entre le Maroc et l'UE est prévu le 27 février. Coïncidence : en ce jour, la direction du Polisario commémore le 42e anniversaire de la proclamation de la «RASD». La Cour de justice de l'Union européenne devrait prononcer, le 27 février, son arrêt portant sur l'accord de pêche Maroc-UE. Une annonce faite par l'agence SPS qui cite le bureau d'avocat britannique Leigh Day & Co. Celui-ci a été mandaté en mars 2015 par l'ONG Western Sahara Campaign pour porter plainte contre le ministère britannique de l'Environnement, de l'Alimentation et des Affaires Rurales et le Département royal des revenus des taxes pour exportations «illégales» de produits du Sahara occidental. Un dossier soumis ensuite à la CJUE par la Cour suprême de Grande-Bretagne qui s'était déclarée incompétente pour l'instruire. Une date lourde de sens Le choix du 27 février, date choisie pour que les juges de la CJUE rendent leur décision, doit provoquer des grincements de dents à Rabat. Et pour cause, il tombera le jour de la commémoration du 42e anniversaire de la proclamation de la «RASD». Si d'aucuns avanceront un simple hasard du calendrier, au Maroc certains estiment déjà que c'est un cadeau offert au Polisario. D'autant que les récents évènements inquiètent le camps en faveur de l'accord de pêche Maroc-UE signé en 2014. En effet, le 10 janvier dernier, le procureur général de la CJUE, Melchior Wathelet, a proposé à la Cour de l'annuler. Un avis qui a complétement chamboulé l'agenda de la Commission de l'UE et alimenté les incertitudes des professionnels espagnols et du gouvernement Rajoy. Pourtant, le 3 janvier dernier, les services de Claude Junker ont demandé l'autorisation de l'Union européenne d'ouvrir des négociations avec Rabat pour le renouvellement de l'actuel accord de pêche qui arrivera à échéance en juillet prochain. Pour mémoire, le magistrat Wathelet avait estimé, en septembre 2016, que le «Sahara occidental ne fait pas partie du territoire du Maroc». Par conséquent, «ni l'accord d'association UE-Maroc, ni l'accord de libéralisation ne lui sont applicables». Deux mois plus tard, la CJUE rejetait l'accord agricole entre Rabat et Bruxelles.