Une fois de plus, le clivage gauche-droite tend à disparaître en Espagne lorsque le Maroc est en débat. Podemos (extrême gauche), Ciudadanos (centre-droit) et Coalicion Canaria (droite nationaliste) sont vent debout contre les prospections pétrolières accordées par Rabat à la compagnie italienne ENI dans ses eaux territoriales, faisant face aux Iles Canaries. Les trois formations ont sollicité la comparution du ministre espagnol des Affaires étrangères pour s'expliquer sur le sujet. Mais le gouvernement Rajoy semble pour le moins insensible à cet emballement politique. En témoigne les déclarations à la presse de sa déléguée aux Iles Canaries, Mercedes Roldós : «Ce sont des eaux sous juridiction marocaine». «Solliciter des informations au gouvernement du Maroc et demander des garanties environnementales est tout ce qu'on pouvait faire et rien de plus», a ajouté la représentante de l'exécutif. «Le Maroc est un pays souverain» et «ayant de très bonnes relations avec l'Union européenne et aussi avec l'Espagne», a conclu Mme Roldós. Article modifié le 13/01/2018 à 23h38