Le Maroc et le Yémen disposent d'un potentiel considérable à optimiser, aligné avec la vision de développement de leurs dirigeants et leur détermination à relever les défis du progrès durable, a indiqué vendredi, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita. Lors de l'ouverture des travaux de la sixième session de la Commission mixte Maroc-Yémen, ce vendredi 31 janvier 2025 à Rabat, Bourita a mis en exergue la solidité des liens qui unissent les deux nations et leurs peuples. Il a réaffirmé la détermination du Maroc à fortifier cette action commune et constructive, visant à élever les relations bilatérales dans l'ensemble des domaines de coopération vers de nouveaux horizons. De plus, le ministre a réaffirmé l'engagement à établir la Commission mixte comme un mécanisme institutionnel incontournable, destiné à structurer et à faire prospérer les relations bilatérales. Il a souligné l'importance de renforcer les axes de coopération et de consolider le cadre juridique qui les sous-tend. Il a également plaidé en faveur de l'initiation de projets concrets et réalisables, appelant à l'implémentation de toutes les initiatives nécessaires pour élever le niveau de complémentarité et d'harmonie des relations bilatérales, afin de répondre aux aspirations communes des deux nations. Bourita a également manifesté sa profonde gratitude envers le Yémen pour son soutien sans faille à l'intégrité territoriale du Royaume, ainsi qu'à la reconnaissance de la marocanité du Sahara, une position qui témoigne des liens étroits et authentiques qui unissent ces deux pays. Il a précisé que l'année 2016 avait entravé l'évolution des relations entre les deux nations. Toutefois, dans le contexte actuel, il existe « une occasion propice pour revitaliser ce partenariat à travers de nouveaux accords et pour renouveler ceux qui ont été conclus il y a plusieurs décennies« . D'une autre part, Bourita a réaffirmé l'engagement du Maroc « en faveur de l'unité territoriale du Yémen, reconnaissant le Conseil présidentiel comme une entité légitime. Il exprime une ferme opposition aux ingérences étrangères et plaide en faveur d'une résolution politique pacifique, s'inscrivant dans le cadre des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, des initiatives du Golfe, ainsi que des résultats du dialogue national yéménite« . En évoquant la conjoncture actuelle au Moyen-Orient, marquée par les évolutions récentes en Palestine, en Syrie, au Liban, au Soudan et en Libye, le ministre a souligné l'harmonie des points de vue des deux nations, en particulier sur l'impératif de préserver l'unité territoriale et nationale des Etats arabes, tout en rejetant les aspirations séparatistes nuisibles. Concernant la question palestinienne, Bourita a réitéré l'engagement ferme du Maroc à promouvoir une paix juste. Il a mis en avant l'importance d'unir les efforts régionaux et internationaux pour favoriser un processus politique sérieux, ancré dans les résolutions de la légalité internationale. Ce processus doit aboutir à une solution définitive basée sur la formule des deux Etats, comprenant un Etat palestinien indépendant en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, avec Al-Qods-Est comme capitale, conformément aux frontières de 1967. Sur un autre registre, le ministre a noté que, bien que les relations politiques soient solides, le développement des échanges commerciaux et économiques bilatéraux nécessite désormais d'exploiter les opportunités dans les secteurs prioritaires, afin de poser les fondations d'une coopération durable et fructueuse qui réponde aux aspirations des deux nations en matière de développement économique et social. Il a notamment annoncé l'octroi de 20 nouvelles bourses pour les étudiants yéménites dans les instituts de formation professionnelle, portant le total à 150.
