Sans attendre l'expiration de l'accord de pêche, la Commission européenne souhaite lancer des négociations avec Rabat pour son renouvellement. La CE estime que l'actuel protocole a donné des résultats positifs. C'est désormais officiel. La Commission européenne a sollicité des Vingt-huit l'autorisation d'ouvrir des négociations avec le Maroc, en vue de renouveler l'accord de pêche. Celui-ci, en vigueur depuis 2014, arrivera à terme le 14 juillet prochain. Les Etats de l'Union européenne sont appelés à donner dans les semaines à venir leur feu vert à la requête la CE, indique aujourd'hui l'agence Europa Press. Dans son plaidoyer, Bruxelles a rappelé que tout au long de 2017, le commissaire à l'Environnement, aux Affaires maritimes et à la Pêche, Karmenu Vella, et son homologue marocain, Aziz Akhannouch, ont mis l'accent sur la nécessité de renouveler «cet indispensable mécanisme pour les deux parties». En décembre, une étude de la CE plaidait pour le renouvellement La Commission européenne a expliqué que les conclusions d'une «évaluation indépendante publiée ce lundi» 8 janvier ont montré les bienfaits de l'accord de pêche de 2014 aussi bien sur le Maroc que sur l'UE, ajoute la même source. Mi-décembre, les grandes lignes d'une étude de la direction des affaires maritimes relevant de la CE, intitulée «Rapport d'évaluation rétrospective et prospective du protocole à l'accord de partenariat dans le domaine de la pêche durable entre l'Union européenne et le Royaume du Maroc», ont révélé que la mise en œuvre de l'appui sectoriel de l'accord de pêche se fait à un rythme très satisfaisant, rapportait la MAP. Le document soulignait que les régions de Dakhla-Oued Eddahab et de Laayoune-Boujour-Sakia El Hamra concentraient 66% de l'enveloppe totale de l'appui sectoriel, soit environ 37 millions d'euros. La direction des affaires maritimes et de la pêche relevant de la CE préconisait une reconduction de l'accord de la pêche. La demande de la Commission européenne intervient alors que la Cour de justice de l'Union européenne ne s'est pas encore prononcée sur la souveraineté marocaine sur les eaux du Sahara. Pour mémoire, le Secrétaire général de la pêche en Espagne Alberto López-Asenjo avait annoncé en décembre que la décision de la CJUE serait «probablement» connue en janvier.