Le PPS traverse des moments difficiles. Outre ses problèmes financiers, sa place dans la majorité gouvernementale est en balottage défavorable. Le quotidien Al Massae annonce que le Palais aurait retoqué la liste des ministres proposée par les camarades. Détails. Les consultations pour remplacer trois ministres et un secrétaire d'Etat limogés par le roi Mohammed VI le 24 octobre, n'ont toujours pas abouti 3 mois après. Les raisons de ce nouveau «blocage» demeurent inconnues. Ce vendredi, le quotidien Al Massae, citant une source proche du dossier, explique ce retard par un possible refus du Palais de la liste des ministres proposée par le PPS, soulignant que la formation du Livre compte des profils bien meilleurs que ceux présentés pour remplacer Nabil Benabdellah et Lhoucine El Ouardi. Et de noter que les candidats à la ministrabilité sont tous des proches du secrétaire général. Sur la liste des ministres proposés par le PPS ne figurent pas, par exemple, les noms de Nouzha Skalli, ancienne ministre de la Famille et la Solidarité sous le gouvernement Abbas El Fassi, et Saïd Saadi, ancien secrétaire d'Etat chargé de la Protection sociale, de la Famille et de l'Enfance sous le cabinet El Youssoufi I. La publication arabophone n'a pas écarté un possible retrait du PPS du gouvernement au cas où la direction du Livre s'accroche à sa liste. Pour éviter une tel sort qui serait dommageable pour l'avenir du parti alors que ses caisses sont dans le rouge, Ismaïl Alaoui, l'ancien secrétaire général et membre du comité de la présidence, mène une médiation entre les deux parties. Benabdellah assiste à la réunion du secrétariat général du PJD Jeudi soir, Nabil Benabdellah de son côté a pris part à la réunion hebdomadaire du secrétariat général du PJD, annonce l'instance dans un communiqué. Tout un symbole ! Pour rappel, le PPS et le PJD avaient signé un accord de partenariat politique, le 15 avril 2016. L'ancien ministre de l'Habitat ne serait pas sorti bredouille de cette réunion. les «frères» d'El Othmani se sont dits «fiers de la poursuite du partenariat et de coopération entre les deux partis en vue de la réalisation des objectifs de la réforme politique, économique et sociale». Si la mise à l'écart du PPS du tour de table gouvernemental n'aura aucune incidence sur l'équilibre de la majorité au Parlement, elle donnera du grain à moudre au camp des anti-El Othmani qui y verrait une enième concession du nouveau secrétaire général.