Le Marocain ayant tenté de s'introduire le 24 septembre dernier dans le cortège du roi Mohamed VI a été jugé mercredi par le tribunal correctionnel de Meaux (Seine-et-Marne ndlr). Le Parquet a requis cinq mois de prison avec sursis à l'encontre du quadragénaire, ainsi que l'annulation de son permis de conduire pour mise en danger de la vie d'autrui, indique Le Parisien. Le jour de son interpellation, deux CRS à moto lui ont ordonné de s'éloigner du cortège. «Je ne les ai pas vus», a rétorqué le prévenu, sans antécédents judiciaires. Cherchant à passer par la droite, la deuxième voiture – où se trouvaient les policiers – s'est mise en travers. Le véhicule du Marocain a fini alors dans un fossé. «Jusqu'au moment où ils fouilaient la voiture, les policiers et les gardes du corps ignoraient les intentions de l'individu, a expliqué Me Boussier, l'avocat des agents de sécurité marocains. Ils avaient eu beaucoup de sang-froid. Aux Etats-Unis, il aurait été tué immédiatement». Quant à l'avocat de la défense, Me Idir, il a plaidé la relaxe : «Il y a mise en danger de la vie d'autrui s'il y a risque immédiat de mort ou d'infirmité. Ce n'est pas le cas. Il faut aussi la violation d'une obligation de prudence. Quelle obligation ?». Les délibérations du procès se tiendront le 27 décembre. Pour rappel, la voiture du roi Mohammed VI était à l'arrêt, sur une route du Mesnil-Amelot, près de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, en Seine-et-Marne, quand l'incident s'était produit. Les services de sécurité marocains et français qui composaient l'escorte ont interpellé le conducteur, avant de le placer en garde-à-vue au commissariat de police de Villeparisis le 24 septembre. Pour sa part, le prévenu soutient qu'il ne nourrissait pas de mauvaises intentions : il a déclaré avoir voulu simplement parler au roi.