Les mots sont du président kenyan, William Ruto, lors de la Retraite de haut niveau du Bureau élargi sur les réformes institutionnelles de l'Union Africaine (UA), tenue à Nairobi, capitale de ce pays. Les chiffres donnent froid au dos. Ils prouvent à suffisance que les marchands d'armes n'ont aucun intérêt à ce qu'il y a la paix en Afrique. En effet, selon lui, le Continent africain perd chaque année 18 milliards de dollars à cause des conflits. Ce n'est pas tout. M. Ruto, nouveau champion de la réforme institutionnelle de l'UA, depuis février 2024, a relevé aussi que l'Afrique abrite actuellement 35 millions de déplacés, 8,9 millions de réfugiés, 1,1 million de demandeurs d'asile et 1 million d'apatrides. Dans ce décompte macabre, on note également qu'entre avril et juin 2024 uniquement, un total de 1.000 incidents terroristes a été enregistré sur le continent, faisant 4.818 morts. Pour comprendre la portée de cette déclaration, il faut dire que ladite Retraite a réuni pendant une journée les présidents du Kenya, de Guinée-Bissau, d'Ethiopie, du Ghana et des Comores, ainsi que le président de la Commission de l'UA. Les coûts économiques de ces conflits sont énormes. Car 18 milliards de dollars par an représentent une perte considérable pour des économies africaines souvent fragiles. Cet argent aurait pu être investi dans des secteurs clés comme la santé, l'éducation, les infrastructures ou encore le développement agricole. Ces conflits impactent également la croissance économique d'autant plus qu'ils détruisent les infrastructures, perturbent les activités économiques et découragent les investissements étrangers. À long terme, cela ralentit la croissance économique et aggrave la pauvreté. C'est dire que les conséquences des conflits en Afrique ont des répercussions sur les générations futures en termes de développement humain, de cohésion sociale et de stabilité politique. Il est impératif de mettre fin à ces conflits pour que l'Afrique puisse se développer.