Les autorités saoudiennes se sont montrées «compréhensives», suite à la décision, par les autorités belges, de mettre le holà aux ramifications saoudiennes dans le pays. Relayée par le site d'information régionale Sud Info, l'annonce a été faite mercredi, à l'issue de l'audition de Dirk Achten (président du Service public fédéral des Affaires étrangères (SPF)) en commission de la Chambre belge. En effet, une délégation diplomatique belge s'était rendue à Riyad, du 5 au 8 novembre dernier, afin de rompre une convention liant la Belgique et l'Arabie saoudite depuis 1967. Jusque-là, celle-ci permettait au royaume wahhabite de contrôler la Grande mosquée de Bruxelles. La délégation était composée de fonctionnaires des Affaires étrangères belges, de la Justice, de la Cellule de traitement des informations financières (CTIF), ainsi que de l'Organe de coordination de l'analyse de la menace (OCAM). En Arabie saoudite, ces entretiens ont été faits avec les représentants de la Ligue islamique mondiale, dont dépend la mosquée. Les autorités belges leur avaient alors exprimé leur intention à l'égard de l'édifice religieux bruxellois. Le gouvernement n'a cependant pas encore fixé d'échéance pour cette rupture. «Ils étaient assez compréhensifs», a affirmé Dirk Achten. Indiquant qu'«il y avait un peu d'étonnement, parfois» et que «cela dépendait des interlocuteurs», le responsable belge cite la représentation saoudienne, qui a été conciliante : «Si cette association ne respecte pas la loi belge, c'est votre droit de mettre fin au bail.»