Organiser le culte musulman en Belgique sur le modèle des fabriques d'église. C'est la proposition mise en avant par le bourgmestre de Bruxelles, Yvan Mayeur, ainsi qu'il l'a expliqué sur la radio La Première, d'après l'agence de presse Belga. L'objectif est que le conseil communal exerce une forme de contrôle sur ces lieux de culte. «Je propose que, sur le modèle des fabriques d'église, l'autorité publique participe au financement et contrôle» des mosquées, a en effet déclaré Yvan Mayeur. A l'origine, les fabriques d'églises désignaient une assemblée de clercs pendant le régime concordataire, mis en place au début du 19ème siècle. Leur rôle est d'assurer les moyens matériels pour l'exercice du culte dans les paroisses. A cette fin, elles disposent des revenus des biens qu'elles possèdent. En cas d'insuffisance des revenus, elles peuvent faire appel à des subventions de la commune afin d'assurer les dépenses nécessaires, informe Belga. Alors que la Grande mosquée du Cinquantenaire est actuellement épinglée pour les messages religieux qu'elle véhicule entre ses murs, mâtinés d'idéologie wahhabite en vigueur en Arabie saoudite, Yvan Mayeur estime que le financement et la reconnaissance des mosquées posent un problème et ouvrent la porte à des influences étrangères. Le bourgmestre bruxellois de préciser : «J'ai un contact fréquent avec notamment deux groupes de citoyens qui veulent construire une mosquée qui soit aux normes, respectable et respectée. Ils demandent le soutien de l'autorité publique. Il faut entendre cette demande et y répondre (...) Je propose que, sur le modèle des fabriques d'église, l'autorité publique participe au financement et contrôle.»