Droit dans ses bottes, Donald Trump a fini par «définir» seul le statut d'Al Qods. Le président américain a tout simplement décrété la ville sainte «capitale» d'Israël, malgré les mises en garde de plusieurs chefs d'Etats arabes dont le roi du Maroc. Une décision, a-t-il expliqué, qui va encourager le processus de paix entre Palestiniens et Israéliens. C'est désormais officiel. Donald Trump a fini par reconnaitre Al Qods capitale d'Israël et décide d'y transférer l'ambassade américaine, malgré les mises en garde de nombreux Etats dont le Maroc par la voix du roi Mohammed VI. Le président américain a inscrit sa décision dans «une nouvelle approche» vers la paix et qui est, selon ses dires, conforme à la loi votée en ce sens par le Congrès en 1995, à l'époque à majorité républicaine. Le locataire de la Maison blanche s'est montré très critique avec les dérogations exercées depuis par ces prédécesseurs repoussant à chaque fois de six mois l'application de la loi depuis 1995. Une dérogation qu'il avait lui-même signé en juin dernier, mais qu'il a omis de signer lors de son point de presse. En agissant de la sorte, «ils pensaient faire avancer la paix (…) mais les faits sont là», a-t-il constaté. Ce serait une «folie», selon Trump, de reproduire les mêmes erreurs avec les mêmes résultats (Voir vidéo à partir de 23') Pour Trump il n'y a pas de distinction entre partie Est ou Ouest de Jérusalem «Aujourd'hui nous reconnaissons la réalité», a affirmé le président. «Cette action est dans l'intérêt du peuple américain et va dans le sens du processus de paix» en vue de la conclusion d'un «accord durable». Trump a expliqué que sa décision n'est que le prolongement d'une réalité historique, soulignant que «Jérusalem était la capitale du peuple juif pendant l'antiquité et le siège du gouvernement moderne». Et de rappeler que tous les présidents américains, les ministres et les hauts responsables du gouvernement et de l'armée ont tous fait des déplacements à Jérusalem. Des propos immédiatement salués par le premier ministre, Benyamin Netanyahu, qui a déclaré que la ville sainte est «la capitale d'Israël depuis 3.000 ans», bien que l'Etat n'existe que depuis 1948. Le président américain a repris à son compte le roman national israélien, ne faisant aucune distinction entre la partie Ouest et Est d'Al Qods. Ce qui est pourtant contraire à la résolution 181 approuvée le 29 novembre 1947 par l'Assemblée générale des Nations Unies sur le partage de la Palestine. Une décision étasunienne qui s'inscrit également en violation des accords d'Oslo du 13 septembre 1993 signés pourtant dans le jardin de la Maison blanche.