L'institut mondial pour l'entrepreneuriat et le développement a publié hier son rapport annuel. L'édition 2018 classe le Maroc au 80e rang mondial et au 2e en Afrique du Nord. Son point fort? L'innovation de produit. Reste cependant des efforts à faire dans la concurrence. L'Institut mondial pour l'entrepreneuriat et le développement (GEDI Institute), organisme de recherche dont la vocation est de faire progresser les connaissances sur la relation entre l'entrepreneuriat, le développement économique et la prospérité, a publié hier son rapport annuel. Ainsi, dans l'indice mondial de l'entrepreneuriat 2018 (GEI), le Maroc arrive à la 65e place sur les 137 pays recensés. Il occupe la 2e position en Afrique du Nord, juste derrière la Tunisie qui se hisse au premier rang, occupant la 40e place mondiale. Le Maroc précède l'Egypte, troisième en Afrique du Nord et 76e mondiale, suivi de l'Algérie, (80e mondiale), la Libye (104e) et la Mauritanie (136e). Dans la région MENA, le Maroc occupe la 10e place tandis que la Tunisie arrive à la 6e position, quand l'Egypte et l'Algérie sont respectivement 12e et 13e. Israël, le Qatar, les Emirats Arabes Unis, Oman et le Koweït occupent les premières places du classement au niveau régional. De plus, le Maroc occupe la 5e place sur le continent africain. La Tunisie est première, suivie du Botswana, de l'Afrique du Sud et de la Namibie. L'innovation de produit, composante la plus forte au Maroc L'institut mondial pour l'entrepreneuriat et le développement a identifié 14 composantes pour prendre le pouls des écosystèmes entrepreneuriaux. Le rapport indique que le score individuel du royaume est de 55% sur le front des qualités entrepreneuriales des personnes animant l'écosystème. Par ailleurs, le score institutionnel, qui évalue le soutien des institutions à l'entrepreneuriat, est de 46%. Avec un score de 79%, l'innovation de produit reste la composante la plus forte au Maroc. Cette catégorie mesure la capacité du pays à développer de nouveaux produits et à intégrer de nouvelles technologies. Néanmoins, sa composante la plus faible est la concurrence (11 %), celle-ci traduisant la capacité des entrepreneurs à créer des produits et des services uniques et à les insérer sur le marché. Ailleurs, les scores du royaume varient d'une composante à une autre : 33% pour les opportunités ; 25% pour les compétences start-up ; 34% pour l'acceptation du risque et le réseautage ; 24% pour le soutien social et culturel ; 42% pour les opportunités start-up ; 30 % pour l'absorption de la technologie ; 13% pour le capital humain ; 64% pour l'innovation de processus ; 28% pour la croissance forte ; 16% pour l'internationalisation et 29% pour le capital-risque. A l'échelle mondiale, ce sont les Etats-Unis qui occupent la première place, suivis de la Suisse, le Canada, le Royaume-Uni et l'Australie. A l'inverse, le Malawi arrive 133e, suivi du Bangladesh, du Burundi, de la Mauritanie et du Tchad.