Après avoir accusé le Maroc d'exploiter les ressources naturelles du Sahara occidental, le Polisario dénonce aujourd'hui les projets éoliens du royaume, exploitant les vents du Sahara, ressource pourtant renouvelable. Dans un sondage publié vendredi par Western Sahara Resource Watch (WSRW), un réseau d'organisations et d'activistes proches du Front, le mouvement séparatiste affirme que «les projets éoliens marocains dans les territoires sahraouis occupés violent systématiquement les décisions de la Cour européenne de justice et des Nations unies» (sic). Citée par l'«agence de presse» du Front, l'organisation déclare qu'«avec les nouveaux parcs éoliens prévus à Boujdour, 40,3% de la production d'énergie verte du Maroc proviendraient des territoires occupés du Sahara occidental d'ici 2020» (resic). Le mouvement séparatiste fait référence au projet Aftissat, qui devrait être implanté dans le sud de Boujdour et permettra de produire de l'électricité en utilisant l'énergie éolienne. Au total, 1,5 million d'habitants de la région devraient en bénéficier. De plus, ce projet, signé le 8 décembre 2016, devrait créer plus de 900 offres d'emploi. Contrairement à ce qui a été annoncé par le Polisario, le projet mené par l'entreprise allemande Siemens, la multinationale italienne d'énergie renouvelable Enel Green Power et la société énergétique marocaine Nareva, le projet s'inscrit en faveur des populations sahraouies. Il s'agit d'un programme de développement qui vise à créer des emplois dans la région tout en utilisant des ressources énergétiques renouvelables pour préserver l'environnement.