L'Agence française de développement (AFD) entend augmenter dès cette année ses engagements au Maroc pour atteindre les 400 millions d'euros par an, a affirmé son directeur général Remy Rioux. «Grâce à l'augmentation de nos fonds propres, nous allons pouvoir passer dès cette année à 400 millions d'euros d'engagements nouveaux par an», a indiqué le directeur général de l'AFD dans un entretien publié jeudi par L'Economiste. M. Rioux a relevé à ce propos que cette capacité renouvelée permettra à l'AFD d'intensifier sa coopération dans le cadre de sa nouvelle stratégie pays, autour de la valorisation et de la protection du capital humain, de la cohésion sociale, de l'attractivité du territoire, de la réduction des disparités spatiales, et des transitions énergétiques et écologiques. L'AFD continuera à appuyer le Maroc sur ces sujets centraux en portant une attention particulière à l'ancrage local dans le cadre de la régionalisation avancée, et à la question de l'égalité entre les femmes et les hommes, a-t-il fait savoir, réaffirmant le souhait de l'Agence d'accompagner également le Maroc dans ses projets dans le continent africain. Faisant observer que le Royaume est le premier bénéficiaire des financements de l'AFD avec des engagements cumulés de près de 6 milliards d'euros depuis le démarrage des activités de l'Agence en 1992, et qu'il est aussi le premier bénéficiaire de l'effort financier de l'Etat français dans la région ainsi que des versements de l'AFD dans le monde (2008-2016), M. Rioux a souligné que les concours de l'AFD ont eu des «impacts très corrects» dans les divers secteurs de son intervention. Au Maroc, l'AFD intervient notamment dans le domaine des transports, de l'eau, l'assainissement, l'agriculture, l'énergie, l'éducation et la formation professionnelle, a-t-il précisé.