chambre criminelle de la cour d'appel de Casablanca a reporté, mardi, au 7 novembre, l'examen des dossiers des mis en cause dans les événements d'Al Hoceima, au terme d'une audience qui s'est prolongée tard dans la nuit de mardi, selon la MAP. Le juge de la chambre criminelle de la cour d'appel de Casablanca a expulsé Nasser Zefzafi de la salle d'audience suite à sa protestation contre la présence de caméras dans la salle. Les 32 accusés restants l'ont suivi et ont quitté la salle d'audience à leur tour. Le leader du Hirak a refusé de s'asseoir et a demandé à ce qu'on empêche les deux chaînes de télévision, 2M et la SNRT, de filmer l'audience, estimant que les deux médias marocains font la promotion d'un discours raciste et présentent les militants du Rif comme des séparatistes. Au moment où le magistrat du parquet a déclaré que les caméras présentes dans la salle n'appartenaient à aucun média, affirmant que l'objectif était de retransmettre le déroulement de l'audience dans la salle adjacente, compte tenu de l'effectif accru, la défense a rectifié le tir, considérant le fait de filmer l'audience sans le consentement des détenus comme une violation de leurs droits. Dans une déclaration à la presse, le procureur général du roi près la cour d'appel a indiqué que «l'audience s'est déroulée en présence de tous les accusés, aussi bien ceux en détention que ceux en liberté conditionnelle, qui étaient soutenus par leurs avocats». Au cours de cette audience, a-t-il poursuivi, les avocats de la défense ont formulé la requête de renvoi de l'affaire jusqu'après la prise, par le tribunal, d'une décision au sujet de la jonction des dossiers des accusés en un seul procès. La requête du renvoi a été formulée également par la partie civile, a-t-il fait observer, d'après la MAP. La cour devra tenir demain une audience consacrée à l'examen de la requête des avocats de la défense d'accorder la liberté provisoire aux accusés.