Le Maroc et l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) ont signé, mardi à Paris, un accord portant sur l'élaboration et la mise en place d'un Système national de trésors humains vivants dans le domaine de l'artisanat, composante essentielle du patrimoine culturel national. Cet accord, qui a été signé par le ministre du Tourisme, du transport aérien, de l'artisanat et de l'économie sociale, Mohamed Sajid, et la directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova, en présence de Zohour Alaoui, ambassadeur, déléguée permanente du Maroc auprès de l'Unesco, vise à déclencher un processus de préservation des savoir-faire, avec l'implication des artisans marocains. Il tend aussi à assurer la pérennisation des différents métiers menacés de disparition, principalement par la mise en place d'un Système national de trésors humains vivants (THV) et le développement d'une approche pédagogique de transmission attractive pour les futures générations. Cet accord, qui s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions de la Convention de l'Unesco de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, vise en effet à doter le secteur de l'artisanat national d'un mécanisme permanent qui assurera l'établissement et la mise à jour régulière d'un inventaire national du patrimoine culturel immatériel. L'objectif recherché est la préservation et la valorisation des savoirs et savoir-faire menacés de disparition, à travers la promotion et la reconnaissance officielle des maîtres artisans détenteurs de la tradition et passeurs de mémoires comme des THV, aux termes de la convention de 2003 de l'Unesco. Le Maroc a été universellement distingué comme «Conservatoire vivant de l'artisanat», une distinction qui véhicule en sa faveur une image d'excellence et une réputation de détenteur de savoir-faire ancestraux authentiques, souligne à ce propos le ministère du Tourisme.