Le Maroc a été universellement distingué comme « Conservatoire vivant de l'artisanat », une distinction qui véhicule en sa faveur une image d'excellence et une réputation de détenteur de savoir-faire ancestraux authentiques, ont souligné les intervenants lors de la conférence tenue aujourd'hui, sous le thème: «Elaboration de politiques pour la sauvegarde du patrimoine immatériel lié à l'artisanat», en marge du salon professionnel d'artisanat Minyadina. Intervenant lors de cette conférence, Sanae El Allam, bureau de l'Unesco pour le Maghreb, a fait savoir que l'objectif recherché est la préservation et la valorisation des savoirs et savoir-faire menacés de disparition, à travers la promotion et la reconnaissance officielle des maîtres artisans détenteurs de la tradition et passeurs de mémoires comme des THV aux termes de la convention de 2003 de l'Unesco. Elle a indiqué qu'il s'agit également de rendre un hommage particulier à tous les artisans talentueux qui continuent à exercer ces métiers avec courage et amour en vue d'immortaliser ce précieux legs ancestral ainsi qu'à leur volonté de le partager et le transmettre aux futures générations en tant que patrimoine culturel et source de revenu. Pour sa part, Ahmed Skounti, expert de patrimoine culturel immatériel à l'Unesco, a souligné que l'accord, qui s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions de la convention de l'Unesco de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, dont le Royaume est Etat partie depuis 2006, vise à assurer la pérennisation des différents métiers menacés de disparition, principalement par la mise en place d'un Système National de Trésors Humains Vivants (THV) et le développement d'une approche pédagogique de transmission attractive pour les futures générations. Cet accord permettra d'œuvrer au renforcement des capacités des acteurs de l'artisanat, des professionnels et de la société civile pour la sensibilisation à la préservation de certains métiers et du capital et du patrimoine culturel immatériel lié aux métiers de l'artisanat, a-t-il expliqué, mettant l'accent sur l'importance de travailler sur une stratégie pour la valorisation du capital culturel immatériel lié aux métiers de l'artisanat.