Membre du comité de la défense des détenus du Hirak, l'avocate Naima El Guellaf a déclaré dans un post Facebook publié en début de semaine que l'activiste et artiste Salima Ziani alias Silia, détenue à la prison d'Oukacha, souffre d'une dépression nerveuse. «Depuis son arrestation, Salima a été transportée à l'hôpital plus d'une fois à cause d'une dépression nerveuse, due à sa crainte de rester derrière les barreaux et dans l'obscurité de la cellule individuelle», a-t-elle ajouté. Pour sa part, Isaac Charia, également membre du comité de la défense a lui aussi exprimé ses craintes de voir Silia perdre la raison. «Après lui avoir rendu visite, j'ai eu la certitude qu'elle risque de perdre la raison pour de bon», écrit-il dans un post sur le réseau social. L'avocat ajoute aussi qu'«elle n'arrive plus à tenir dans l'obscurité». «À chaque fois qu'elle ferme les yeux, elle dit se rappeler du traitement qu'elle a subi de la part des éléments des forces de l'ordre, durant l'interrogatoire, de la torture morale, de son déplacement d'Al Hoceima vers Casablanca, menottée et les yeux bandés. Elle a été insultée avec des expressions qui ont porté atteinte à sa dignité.» Isaac charia a réclamé à ce que celle qu'on qualifie d'«artiste du Hirak» soit libérée avant qu'il ne soit trop tard. «Sa situation est urgente» parce qu'elle est «la seule fille parmi les détenus», fait-il savoir. Article modifié le 06/07/2017 à 02h10