«Je suis convaincu que la France et le Maroc ont aujourd'hui, ensemble en Afrique, une politique commune à conduire», a déclaré le président français Emmanuel Macron, mercredi 14 juin au cours d'une conférence de presse à Rabat. Reçu par le roi Mohammed VI dans le cadre d'une visite «d'amitié et de travail», le chef de l'Etat s'est dit «touché par cette marque d'amitié et la nature très passionnelle de la discussion qui s'est nouée» entre lui et le souverain. Sur la relation bilatérale, Emmanuel Macron a «réaffirmé la volonté de la France d'accompagner autant qu'elle le peut les réformes ambitieuses qui sont aujourd'hui menée par le roi : la modernisation des institutions, avec la mise en œuvre de la réforme institutionnelle décidée en 2011, l'émergence économique avec l'insertion du Maroc dans les réseaux et la mondialisation, et enfin le développement social et territorial avec les programmes de lutte contre les inégalités et l'initiative de régionalisation avancée». Le président français a également fait part de sa volonté de développer davantage la francophonie. «Le Maroc est un pays important à cet égard. Au Maroc et au-delà de toute l'Afrique, je souhaite que nous ayons une politique éducative, culturelle et linguistique revisitée», a-t-il souligné. Sur la situation sociale dans le Rif, à propos de laquelle les déclarations d'Emmanuel Macron étaient très attendues, ce dernier a déclaré que le roi Mohammed VI est «préoccupé par le sort de cette région qui lui est chère». «Il ne m'appartient pas de tenir un jugement sur un sujet de politique intérieure. Néanmoins, j'ai senti d'une part que le roi a considéré qu'il était légitime qu'il y ait des manifestations, qui sont d'ailleurs prévues dans le cadre d'un droit constitutionnel (...) ; d'autre part que son souhait était d'apaiser la situation en répondant aux prémices de ces mouvements et en apportant une considération à cette région.»