Le secrétaire général du PAM et président du conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima était l'invité, mardi soir, sur Al Aoula. Ilyas El Omari a saisi l'occasion pour pointer le rôle du gouvernement Benkirane dans le retard de la réalisation du programme «Al Hoceima phare de la Méditerranée». Selon lui le cabinet Benkirane «punissait Al Hoceima». Ilyas El Omari s'est vu accorder mardi soir une opportunité sur Al Aoula pour répondre aux accusations portées à son encontre par certains acteurs politiques sur sa responsabilité dans le retard de la réalisation du programme «Al Hoceima phare de la Méditerranée». Le secrétaire général du PAM en a profité pour renvoyer la balle dans le camp du gouvernement Benkirane. Preuve à l'appui, El Omari a annoncé par exemple que lors de la signature du projet devant le roi Mohammed VI, le cabinet Benkirane s'était engagé à injecter 2 milliards dh d'octobre 2015 au 31 décembre 2016. Seulement ce délai est passé «sans débourser le moindre centime». Le président du conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima a ensuite enchainé en dressant un virulent réquisitoire contre Nabil Benabdellah. Selon lui, le ministre de l'Habitat a promis en 2015 d'investir 4,2 MM dh à l'horizon 2019. Une fois de plus, Ilyas El Omari a affirmé que le ministre n'a pas honoré ses engagements. «Ce n'est que récemment qu'il a donné 500 millions dh à l'Agence de développement des provinces du nord pour réaliser la construction de projets de logement.» Riposter au passage de Benadellah sur Medi1 TV Le choix de concentrer ses attaques sur Benabdellah n'est pas fortuit. El Omari répond ainsi aux critiques exprimées par le secrétaire général du PPS, lors de son passage sur la chaîne Medi1TV, samedi dernier. Le ministre avait notamment pointé la responsabilité du PAM dans la détérioration des conditions de vie des habitants d'Al Hoceima. Benabdellah a en effet exclu que le Tracteur «qui est une partie du problème soit une composante dans l'élaboration de la solution» dans le Rif. Le cabinet Benkirane a également eu son lot d'accusations lancées par El Omari. Et de rappeler qu'il avait adressé le 29 octobre 2016 une lettre à l'ancien chef du gouvernement, afin de lui fournir des éléments se rapportant au décès de Mohcine Fikri. «Le 4 novembre, la réponse de Benkirane m'est parvenue. Ma requête a été rejetée, arguant qu'elle n'entre pas dans les prérogatives des présidents de conseil de région.» «Le gouvernement Benkirane punissait Al Hoceima» Le secrétaire général du Tracteur a conclu son intervention en affirmant que «l'ancien gouvernement punissait Al Hoceima». Il n'a pas expliqué les raisons lui permettant de proférer une telle accusation. Outre la polémique avec Nabil Benaddellah, le passage d'El Omari a eu le mérite de réveler à l'opinion publique que la «régionalisation avancée» n'a pas encore dépassé le stade du slogan. «Elle n'existe que sur le papier», a-t-il même martelé. Le n°1 du PAM a par ailleurs demandé la constitution d'une enquête parlementaire sur les événements d'Al Hoceima. L'Istiqlal a exprimé le même souhait.