Le retrait de la Minurso de Guerguerate suscite des grincements de dents chez le Polisario. Un message transmis par M'Hamed Khadad à la cheffe de la Minurso, Kim Bolduc. Le retrait de la Minurso de Guerguerate en raison du risque de menaces terroristes sur ses membres préoccupe la direction Polisario. Son coordinateur avec la mission onusienne M'Hamed Khadad, prétextant une banale arrestation d'un membre du Front par les forces marocaines, a présenté, samedi 3 juin, une «protestation officielle» à la Canadienne Kim Bolduc sur la «nécessité» d'une présence de cette mission à Guerguerate en application de la résolution 2351 du Conseil de sécurité du 28 avril. «Passé plus d'un mois de cette résolution du Conseil de sécurité des Nations unies sans remarquer aucune présence de la Minurso dans la zone tampon de Guerguerate», indique l'agence de presse du mouvement séparatiste. Ce qui est faux. Le 6e Team Site est opérationnel depuis plus d'un mois. D'ailleurs, dans son fameux document «confidentiel», la direction du Front s'est même félicitée de l'installation de ce dernier. Les FAR ont escorté le repli des casques bleus depuis Guerguerate Au grand dam du Polisario, «les éléments de la Minurso stationnés dans la zone l'ont effectivement quittée sous une bonne escorte des Forces armées royales jusqu'à Aousserd à l'intérieur du mur de sécurité», nous confie une source au Sahara. Les menaces de projets terroristes sont prises très au sérieux par le commandement de la mission. «Les agents ont déserté les rues et les cafés de Laâyoune et Dakhla», ajoute la même source. Par ce retrait, c'est un retour à l'ordre qui prévalait avant le 11 août 2016 qui se dessine. Ce qui n'est pas sans susciter des interrogations sur les implications de ce repli sur le fragile équilibre de la zone. Pour mémoire, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres avait déployé des efforts considérables pour convaincre dans un premier temps le Maroc puis le Polisario de retirer leurs éléments armés de Guerguerate en échange du déploiement de membres de la Minurso. Par ailleurs, à qui profitera ce repli ? Est-ce à une nouvelle force à la recherche d'un «pied à terre» au grand Sahara ?