Après un silence de presque 18 mois, Madrid reconnait enfin la séquestration d'une Espagnole, Maâloma Morales, par le Polisario. Un aveu transmis dans une lettre adressée par la présidence du gouvernement à la famille adoptive de la femme, indique le média espagnol El Diario. «Depuis le 12 décembre 2015, Mademoiselle Morales n'a pu regagner l'Espagne. Le ministère des Affaires étrangères et de la coopération travaille activement pour apporter l'assistance et la protection auxquelles elle a droit en tant que citoyenne espagnole». La missive de la présidence de l'exécutif a souligné que son consul à Alger et «autres autorités» étaient «en contact réguliers avec l'intéressée». L'ex-ministre des Affaires étrangères, José Margallo avait comparé, il y a une année, la séquestration de Maâloma à celle de trois journalistes espagnoles kidnappés en Syrie (Antonio Pampliega, José Manuel López et Ángel Sastre), ajoute la même source. Pour mémoire, Human Right Watch avait sollicité, début mars 2016, Ban Ki-moon alors en visite dans les camps de Tindouf, pour soulever avec la direction du Polisario les cas de trois femmes séquestrées (Maâloma Morales de Matos, Darya Embarek Selma, 26 ans, et Najiba Mohamed Kacem, 24 ans). Seulement, l'ex-secrétaire général de l'ONU avait d'autres priorités sur son agenda.