L'Organisation internationale des droits de l'homme « Human Rights Watch » (HRW) a appelé à la libération des jeunes sahraouies retenues contre leur volonté par leurs familles biologiques dans les camps de Tindouf, soulignant qu'une telle attitude constitue « un délit nonobstant leur nationalité ». HRW faisait ainsi allusion, entre autres, à la jeune Maloma Morales, 22 ans, retenue depuis le 12 décembre dernier par ses parents auxquels elle avait rendu visite avec sa famille d'accueil espagnole. L'organisation a adressé à cet égard un message de soutien à la famille de Maloma, dans lequel elle fait de sa « préoccupation face aux restrictions en matière des droits des femmes sahraouies » dans ces camps au sud de l'Algérie, et qui sont empêchées de regagner leurs familles d'accueil espagnoles. Outre le cas de Maloma, HRW cite celui de Darya Embarek Selma, 27 ans, et de Nadjiba Mohamed Belkacem, 24 ans. « En tant qu'adultes, elles ont le droit de décider librement si elles désirent rester chez leurs familles dans les camps de refugiés sahraouis ou en sortir. Leur droit à la liberté de mouvement ne dépend pas de leur nationalité », insiste HRW. A noter que les familles d'accueil espagnoles de quatre jeunes sahraouies retenues contre leur gré dans les camps de Tindouf (sud de l'Algérie), ont décidé de se rendre, en juin prochain, dans ces camps pour s'entretenir avec les familles biologiques de ces filles afin de « clarifier leur situation ». Ces familles ont fait cette annonce lors d'une conférence de presse ce jeudi 19 mai à Madrid, au cours de laquelle, elles ont demandé la libération de l'espagnole (d'origine sahraouie) Maloma Morales de Mato, ainsi que celle de Darya Embarek Selma, Nahjiba Mohamed Belkacem et Koria Badbad Hafed. Ces jeunes filles avaient été accueillies chez leurs familles adoptives espagnoles alors qu'elles étaient encore des petites filles dans le cadre du programme « Vacances en paix » organisé par le pseudo « Polisario ». Elles ont saisi cette occasion pour lancer un appel au gouvernement espagnol et au consul espagnol à Alger afin qu'ils interviennent auprès des séparatistes pour leur permettre de rencontrer ces filles séquestrées.