musique judéo-marocaine a été à l'honneur, le 21 mars à Paris, lors d'un concert grandiose organisé par l'ambassade du Maroc en France, en partenariat avec le secrétaire général du conseil des communautés israélites du Maroc. Initié sous le thème «Les musiques judéo-marocaines en fête», ce concert a été marqué par la présence du ministre de la Culture Amine Sbihi. Organisé dans le cadre de la participation du Maroc en tant qu'invité d'honneur au Salon du Livre de Paris 2017, cette soirée musicale mémorable a permis de présenter à l'assistance, venue très nombreuse, toute la magnificence de l'interpénétration culturelle que les musiques marocaines ont favorisée au fil des siècles dans le royaume. Sous la direction artistique du talentueux Nabil Khaldi, les interprètes venant d'horizons divers ont été accompagnés par un orchestre composé de huit musiciens de talent, qui ont offert un véritable récital reflétant cette diversité artistique du Maroc. Parmi ces artistes, Najat Rajoui, l'une des plus belles voix marocaines contemporaines, Neta Elkayam, une jeune prodige qui revisite les trésors de la diva judéo marocaine, Zohra El Fassia, Salaheddine Mohssine, issu de la musique savante des Zaouïas et qui s'est perfectionné dans les Mouwals et les chants andalous, Maxime Karoutchi, un véritable héritier de la chanson judéo-marocaine, Bayane Belayachi, une musicienne et chanteuse, spécialisée en musique gharnatie et chant Chgouri. «Il s'agit d'un spectacle très particulier dédié aux musiques des juifs du Maroc», a confié à la MAP Nabil Khaldi, expliquant que ce concert est une création artistique et non pas un orchestre qui existait déjà. «Il est le fruit des artistes rassemblés un peu partout à travers le Maroc.»