Le projet de renouvellement de l'Organe représentatif du culte musulman en Belgique a été présenté, jeudi 7 avril, par la Commission de concertation pour le renouvellement de l'Organe représentatif du culte musulman. Les décisions prises sont cependant critiquées par certains membres de l'Exécutif des musulmans de Belgique. La Commission de concertation pour le renouvellement de l'Organe Représentatif du Culte Musulman en Belgique (ORCMB) a présenté, jeudi 7 avril, son projet. Approuvé par l'Exécutif des Musulmans de Belgique (EMB) le 25 février dernier, il a été remis au ministre belge de la Justice, Stefaan De Clerck, le 1er mars dernier. Il organise la gestion temporelle du culte autour de trois organes, basés sur un système de représentativité à partir des mosquées : un Conseil général, une Assemblée Générale (AG) et l'EMB, lui même. La commission précise que le conseil général sera composé de 292 mosquées tandis que l'AG comportera, selon la répartition de la communauté musulmane entre Régions, 20 représentants bruxellois, 13 wallons, 18 flamands et 6 autres cooptés (respectant la parité homme-femme). L'EMB sera, quant à lui, composé de 17 membres, dont 2 cooptés. Ce seront des représentants délégués des institutions mosquées. Désaccord Les conclusions de ce projet ont suscité de nombreuses critiques, notamment au sein même de l'EMB en raison de la sous représentation des minorités, rapporte Belga. Selon la vice-présidente de l'EMB, Isabelle Praile, «le meilleur système est celui où toute la population participe». Elle dénonce le fait qu'avec ce système, les mosquées les plus fortes en effectifs vont imposer leur choix aux minoritaires, «alors que les choses devraient se passer de manière démocratique», clame-t-elle. Il ne sagit de la création «d'un organe qui n'est pas politique et qui n'a donc pas vocation à représenter les musulmans mais bien à organiser le temporel du culte pour les musulmans, c'est-à dire aspects matériels et administratifs (reconnaissance des mosquées et des imams, désignations des enseignants de religion islamique et des conseillers islamiques, etc.)», se défend la commission. Les décisions prises dans ce projet de renouvellement de l'ORCMB est présenté, par la commission comme émanant de l'ensemble de la communauté musulmane de Belgique. Elles ne font pourtant pas l'unanimité.