Ils sont tous concernés… tous ou presque. Apres l'escapade de Michèle Alliot-Marie en Tunisie, François Fillon en Egypte, c'est au tour de Nicolas Sarkozy et Brice Hortefeux de faire les frais de leur congé au Maroc. Au Maroc le ministre de l'intérieur y a passé le Noël 2010 à l'hôtel Es Saadi. Le ministre était venu passer quelques jours de vacances, invité par «un ami», dont il refuse de livrer l'identité. Au même moment le président Nicolas Sarkozy se trouvait non loin, lui-même convié, avec son épouse, dans l'une des résidences du roi Mohamed VI. Le sujet a été largement étayé par la presse française et fortement condamné par la gauche, surtout du fait que ces invités ne payaient pas leurs factures, ou obtenaient des prix d'amis. En contre-partie de quoi, peut-on se demander, d'ailleurs en France comme au Maroc. Pour tenter de clore la polémique, Nicolas Sarkozy a demandé mercredi à ses ministres de désormais «privilégier la France» pour leurs vacances. «Ce qui était commun il y a encore quelques années peut choquer aujourd'hui. Cela doit donc être strictement encadré», a déclaré le président français. Dans un communiqué, l'Elysée indique que les sejours hors de l'Hexagone seraient soumis à l'aval du premier ministre et de la cellule diplomatique de la présidence, afin d'examiner leur compatibilité avec la politique étrangère de la France. Les règles d'hébergement et de transport seront également controlées. Une transparence qui devrait s'appliquer aussi à Nicolas Sarkozy qui lui même passe ses vacances entre les residence du Roi Abdallah, la propriété du Cheik d'Abu Dahbi ou la residence royale de Jnane Lekbir au Maroc. Un projet de loi sur les conflits d'intérêts Le Premier ministre, François Fillon, avait auparavant fait une communication sur la prévention des conflits d'intérêt ce projet de loi est prévu dans les prochaines semaines. Selon le premier ministre, «le principal instrument de ce renforcement sera, comme l'a préconisé la commission [de réflexion sur la prévention des conflits d'intérêts dans la vie publique], la déclaration d'intérêts qui fait apparaître les conflits éventuels avec les fonctions exercées et incite à les éviter ou les résoudre». Il faut préciser qu'aucun membre du gouvernement n'a souhaité commenter ces nouvelles consignes à la sortie du Conseil des ministres.