Les limiers de la Sûreté urbaine de Dakar ont procédé au démantèlement d'un réseau international de proxénétisme, de traite de personnes et de prostitution de luxe dont des Ukrainiennes, des Tunisiennes et des Marocaines ont été les victimes, rapporte la presse sénégalaise. Selon la même source qui tire ses informations de quotidiens sénégalais, le patron d'une boîte de nuit, sénégalais d'origine libanaise faisait venir des filles d'Ukraine, de Tunisie et du Maroc en payant leur billet d'avion. Le gérant de la boîte de nuit leur promettait un travail de serveuse moyennant un salaire compris entre 3 400 et 3 700 dirhams avec transport et logement dans un quartier résidentiel de Dakar assurés. Mais une fois sur place, le gérant de la boîte de nuit confisquait le passeport des filles et les obligait à se prostituer. L'essentiel de sa clientèle, composée de commerçants chinois, payait des passes pouvant aller entre 4 500 et 9 500 dirhams dont une bonne moitié allait dans les caisses de la boîte de nuit. C'est une sénégalaise d'origine marocaine qui a porté l'affaire aux oreilles de l'ambassade du Maroc à Dakar qui a aussitôt saisi la Sûreté urbaine de Dakar. L'audition des filles au cours de l'enquête a mis au jour un recrutement via Facebook et Skype comme serveuses avant de se voir forcées à se prostituer en échange de sommes d'argent et en confisquant leur passeport Par ailleurs, une perquisition menée dans la boîte de nuit a permis d'y découvrir 14 passeports dont 8 marocains, 5 ukrainiens et 1 tunisien, mis sous scellés. Appréhendé, le gérant a nié les faits et a expliqué avoir confisqué les passeports pour récupérer les prix des billets d'avions. Il a été inculpé pour trafic de personnes et proxénétisme.