Trois jours après les menaces proférées par le ministre délégué au Budget, Driss Azami, des milliers d'enseignants-stagiaires ont manifesté à Rabat. Le bras de fer se poursuit entre les 10.000 étudiants et le gouvernement. Marche des enseignants-stagiaires du 24 janvier 2016 à Rabat / Ph. Samia Errazzouki Marche des enseignants-stagiaires du 24 janvier 2016 à Rabat / Ph. Samia Errazzouki Marche des enseignants-stagiaires du 24 janvier 2016 à Rabat / Ph. Samia Errazzouki Marche des enseignants-stagiaires du 24 janvier 2016 à Rabat / Ph. Samia Errazzouki Marche des enseignants-stagiaires du 24 janvier 2016 à Rabat / Ph. Samia Errazzouki Marche des enseignants-stagiaires du 24 janvier 2016 à Rabat / Ph. Samia Errazzouki Marche des enseignants-stagiaires du 24 janvier 2016 à Rabat / Ph. Samia Errazzouki Marche des enseignants-stagiaires du 24 janvier 2016 à Rabat / Ph. Samia Errazzouki Rabat a abrité ce matin la grande marche des enseignants-stagiaires. La manifestation s'est déroulée dans le calme mais sous un déploiement massif des forces de sécurité, postées tout au long de l'itinéraire emprunté par les marcheurs. Des milliers de blouses blanches ont bravé ainsi la menace du gouvernement Benkirane d'user de la matraque contre les raseemblements non-autorisées. Des centaines d'étudiants, à l'instar de ceux de Taza et Oujda, n'ont pu accéder à la capitale, la police les ayant empêché de monter à bord des trains ou des autocars pour se rendre à Rabat. Des mesures destinées à réduire le nombre des participants à la marche de ce matin. Plusieurs représentants de syndicats -à l'exception de l'UNTM très proche du PJD-, d'Al Adl Wal Ihsane, de l'AMDH et du Mouvement 20 février étaient présents à la protestation. Le dialogue dans l'impasse Quant au dialogue initié hier entre la Coordination des enseignants-stagiaires et le ministre de l'Intérieur et le ministre délégué à la formation professionnelle, il s'est conclu sur une note négative. La Coordination a exigé au préalable le retrait des deux décrets ministériels adoptés en juillet en conseil de gouvernement. Pour mémoire, le premier (n° 2.15.5882) a mis un terme à l'intégration automatique des concernés dans la fonction publique après la fin de leur période de formation. Et le deuxième (n° 2.15.5889) a réduit de plus de moitié leur bourse mensuelle, passant de 2 454,51 dirhams à seulement 1 200. Une condition rejetée en bloc par les deux représentants de l'exécutif. En revanche, ils auraient offert d'embaucher les 10.000 étudiants sur deux phases : 7.000 en septembre 2016 et les 3.000 en janvier 2017. Une proposition en vue d'éviter une année blanche dans les centres régionaux des métiers d'éducation et de formation. Une mauvaise issue pour l'image de l'exécutif à quelques mois des élections législatives ainsi que pour l'avenir des étudiants.