Des milliers d'enseignants stagiaires ont une nouvelle fois manifesté dimanche à Rabat pour réclamer la suppression de deux décrets ministériels controversés régissant la formation et le concours d'accès aux Centres régionaux des métiers d'éducation et de formation (CRMEF), plus de deux semaines après des rassemblements violemment réprimés par les forces de l'ordre.. Le premier décret met un terme à l'intégration automatique des enseignants stagiaires dans la fonction publique à l'issue de leur formation. Ils devront désormais passer un concours. Le deuxième réduit de plus de moitié leur bourse mensuelle, passant de 2. 454,51 dirhams à seulement 1. 200 dirhams. Cette marche, la troisième du genre après celles du 12 novembre et 17 décembre derniers, a été organisée à l'appel de la Coordination nationale des enseignants stagiaires pour réclamer "le rejet total des deux décrets régissant les CRMEF". Les manifestants sont partis de la place Bab El Had avant de se rassembler devant le Parlement en scandant des slogans rejetant lesdits décrets. Des représentants du gouvernement ont rencontré samedi soir à Rabat une délégation des enseignants stagiaires en présence de représentants des cinq grands syndicats pour trouver une issue à la crise, mais le gouvernement refuse de revenir sur les deux décrets. Le gouvernement avait auparavant assuré qu'''il n'y aura aucun recul concernant les deux décrets régissant la formation et le concours d'accès aux CRMEF, et que le dialogue se poursuivra'', avait déclaré le ministre délégué chargé du Budget, Driss El Azami El Idrissi, à l'issue de la réunion du Conseil de gouvernement, tenue jeudi dernier.